Comme chaque Aïd, les revendeurs de jouets profitent de l'événement pour vendre leurs produits aux enfants dont les poches sont pleines de monnaie. Ils investissent les trottoirs, les places publiques et les coins de rue rivalisant avec les commerçants propriétaires du registre du commerce. Une aubaine : les enfants raflent tous les articles. Ces commerçants de conjoncture connaissent bien le désir des bambins et leurs préférences en matière de jouets. Loin de toute valeur morale, ils n'hésitent pas à exposer des articles dangereux. Sur les étalages, il y a toutes formes de jouets : des pistolets grands et petits avec des systèmes automatiques, certains sont équipés de chargeurs pleins de petites balles en plastique dont le tir peut atteindre jusqu'à dix mètres. D'autres revendeurs n'hésitent pas à exposer sabres, couteaux en plastique, grenades, pistolets, mitraillettes et d'autres objets dangereux. «Je n'aime pas que mes enfants achètent ce genre de jouets qui influent dangereusement sur leur éducation et sur leur santé. Mais, pour les garçons il n'y a que des jouets qui incitent à la violence. Aucun revendeur ne propose des articles éducatifs», estime un père qui trouve du mal à convaincre ses deux enfants pour ne pas acheter ces jouets. «Les armes en plastique sont les jouets qui se vendent le plus», a indiqué un revendeur. «D'ailleurs, nous vendons, dit-il, ce que nous trouvons chez les grossistes». Selon lui, il faut poser la question relative à la vente des articles dangereux aux importateurs qui détiennent le marché. Les parents et les associations de protection des consommateurs ont d'ailleurs souvent soulevé cette question. Toutefois, l'importation tous azimuts de ces jouets dangereux continue. Pourtant, celle-ci est soumise à un cahier des charges qui définit les normes d'importation et qui garantit son utilisation en tant qu'objet destiné à distraire l'enfant.