Beaucoup de personnes misaient sur le lundi comme premier jour de la rupture du jeûne. Du coup, le samedi soir, après l'ultime prière des taraouih, était particulièrement animé. Les achats et les va-et-vient pour les retardataires se sont poursuivis jusqu'à une heure tardive, tout cela dans une ambiance qui a donné des couleurs au centre-ville. Au même moment, ce sont les hammams qui ont été pris d'assaut par les gens, et même si Constantine en compte plusieurs, certains n'ont pas hésité à faire une trentaine de kilomètres pour faire la grande toilette. En fait, ce sont les hammams de Oued El Othmania dans la wilaya de Mila qui sont les plus prisés dans la région. Le lendemain donc et comme de coutume, les Constantinois ont célébré la fête de l'Aïd dans la pure tradition. Après la prière, l'heure était aux visites familiales. Chaque famille offre du café et son plateau de gâteaux aux invités, et bien sûr c'est la baklaoua, typiquement constantinoise, qui reste la star. Des personnes ont choisi de se rendre aux deux principaux cimetières de la ville, le central et celui de Zouaghi. L'après-midi était plus calme, les visites se poursuivaient toujours. L'Aïd a été aussi l'occasion pour les enfants de profiter de leurs vêtements neufs et de leurs jouets. L'autre bon point de ce jour était de constater que plusieurs magasins, que ce soit au centre-ville ou en banlieue, ont assuré le minimum de provisions. Même les boulangeries étaient ouvertes et l'habituelle pénurie de pain n'a donc pas eu lieu. Par ailleurs, le Croissant-Rouge algérien a poursuivi ses actions de solidarité en organisant des visites dans tous les hôpitaux de la ville dans le but de distribuer des cadeaux aux enfants hospitalisés.