«Les pays africains doivent lutter contre les inégalités et la pauvreté, en vue de préserver leurs ressources humaines, naturelles et matérielles», a indiqué hier à Addis-Abeba, le Secrétaire d'Etat chargé de la Statistique, Ali Boukrami, qui participe à la 4e réunion conjointe de la Conférence des ministres des Finances et du Développement de l'UA et de la CEA. our lui, l'Afrique doit prendre des décisions en prévision des changements de demain aussi bien sur le plan économique ou environnemental qui vont interpeller le continent durant les prochaines décennies. Pour ce faire, M. Boukrami a suggéré, à la communauté internationale aider l'Afrique non pas pour des questions de justice, mais pour le propre intérêt de cette communauté». Concernant le rôle que doit jouer l'Etat dans le développement, M. Boukrami a souligné que l'Algérie avait eu «conscience de l'importance de l'enjeu», rappelant que le gouvernement algérien a dû attendre beaucoup le secteur privé pour qu'il vienne investir dans le programme de développement des infrastructures, lancé depuis 1999 avant de décider de s'impliquer entièrement dans la réalisation des projets stratégiques. L'Algérie «a très bien compris que le problème n'était pas un problème de l'Etat ou du secteur privé mais qu'il s'agissait d'avoir une administration au service de l'économie». Concernant le financement de la santé en Afrique, sujet de débat des participants à la conférence des ministres des Finances africains, M. Boukrami a mis l'accent sur la réduction de la dépendance des Africains du marché étranger en matière de médicaments. «Le générique est une priorité des priorités de Algérie et elle devrait l'être pour l'Afrique», a souligné M. Boukrami, qui plaide pour une «proportion plus importante du générique dans la prescription médicale». L'autre moyen de prévention contre les maladies, c'est d'avoir l'accès à l'eau potable et au réseau d'assainissement. Le taux d'accès à l'AEP atteint 98% en Algérie, a-t-il rappelé.