Douze résolutions sur le rôle de l'Etat dans la transformation économique et une série de recommandations ont été adoptées à l'issue des travaux de la réunion conjointe entre le comité des experts de l'Union africaine (UA) et de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) qui s'est tenue à Addis-Abeba. Ces projets de résolution adoptés concernent la gestion du développement en Afrique, tout particulièrement le rôle de l'Etat dans la transformation économique. Il est très important de signaler, d'ailleurs, ces documents doivent être nécessairement adoptés par la 4ème réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres de l'Economie et des Finances de l'UA et de la CEA, qui a débuté hier et qui doit prendre fin aujourd'hui au centre de conférence, de la CEA, dans la capitale éthiopienne. D'ailleurs, les travaux de cette conférence des ministres ont été ouverts, hier, en présence d'un panel de hauts responsables africains, dont le président de la Commission de l'Union africaine (CUA), M. Jean Ping, et le secrétaire général adjoint de l'ONU et secrétaire exécutif de la CEA, M. Abdoulie Janneh ainsi que le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l'ONU, également secrétaire général pour la Conférence de Rio 2012, M. Sha Zukang. L'Algérie est représentée à cette réunion par son secrétaire d'Etat au ministère de la Prospective et des Statistiques, M. Ali Boukrami. Participent à la rencontre des ministres et représentants d'Etats membres, des communautés économiques régionales, des institutions des Nations unies et d'autres organisations intergouvernementales. D'autres représentants des institutions financières et partenaires de développement des pays de l'UA étaient également présents. Ainsi, concernant les 12 résolutions des experts, il est important de signaler que celles-ci exhortent chaque gouvernement à transformer son système économique basé sur une économie de rente en un système de promotion de la croissance et recommande, dans ce cas, aux Etats de mettre en place des stratégies sociales globales en vue de résoudre les problèmes de leurs sociétés tels que ceux de la pauvreté et du chômage. Des autres résolutions, il y a lieu de noter celle relatives la promotion de l'aide accordée par les Nations unies pour accélérer la mise en oeuvre du programme du Nepad et celle des Objectifs du millénaire pour le développement ainsi que celle sur la mise en oeuvre de la charte africaine pour la statistique, tout en incitant ces Etats à ratifier cette charte. Il serait très intéressant, également, de savoir que les experts ont présenté à cette Conférence des ministres de l'Economie et des Finances de l'UA et de la CEA la charte concernant le flux des capitaux illicites vers l'Afrique, tout en proposant la nécessité de trouver des dispositifs transparents pour lutter contre ces pratiques. Quant aux recommandations faites par les experts, il y a lieu de noter l'adoption des statuts du Fonds monétaire africain. Enfin, il faut surtout préciser que ces projets seront soumis aux ministres des Finances et du développement économique pour adoption, qui devraient à leur tour les soumettre au sommet des chefs d'Etat africains, qui se tiendra en juillet prochain à Malabo, en Guiné équatoriale. Notons, par ailleurs, que l'industrialisation de l'Afrique a été au centre de la réunion des experts et hauts fonctionnaires africains. " Les banques commerciales ne sont plus intéressées par le financement des programmes destinés exclusivement au développement et si elles acceptent de le faire c'est uniquement dans le cadre de crédits à taux élevés'', ont-ils souligné lors des travaux d'une session consacrée à la préparation de l'ordre du jour de la rencontre au sommet de la 19e Conférence africaine des ministres de l'Industrie (CAMI-I9). ''D'où la nécessité de créer, selon eux, une banque ou un fonds spécial chargé du financement'' de la mise en œuvre du plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA), adopté par les chefs d'Etat et de gouvernement africains en 2008, à Addis-Abeba. Ils ont également recommandé aux ministres de l'industrie, qui se réuniront mercredi et jeudi à Alger, de créer ''une chaîne de banques de développement'' à travers le continent afin de pouvoir financer le développement et de réduire ainsi la pauvreté et le chômage en Afrique. Ces experts ont affirmé, par ailleurs, que les bailleurs de fonds et les donneurs d'ordre sont réticents à accorder davantage de ressources financières aux pays africains, tant que les programmes déjà lancés grâce à leur assistance n'ont pas obtenu les résultats espérés. La CAMI-19 a pour thème ''Promotion de la compétitivité des industries africaines par l'augmentation et l'amélioration de la valeur ajoutée''. Quelque 300 fonctionnaires et experts africains prendront part à la ''CAMI-19'', qui a pour thème la ''Promotion de la compétitivité des industries africaines par l'augmentation et l'amélioration de la valeur ajoutée''. Saïd Ben