Photo : Horizons. Le FLN et le RND n'ont pas apprécié la sortie d'Aboudjerra Soltani, président du MSP, concernant son éventuel retrait de l'Alliance présidentielle, pôle politique conçu initialement pour servir de support au programme présidentiel. Que pensent le FLN et le RND de la sortie d'Aboudjerra Soltani président du MSP, concernant son éventuel retrait de l'Alliance présidentielle, pôle politique conçu initialement pour servir de support au programme présidentiel ? Qu'adviendra-t-il de cette coalition sans le MSP ? Gardera-t-elle le même poids politique dont elle disposait par le passé ? En réponse à ces questionnements. Dans ce sens, M. Seddik Chiheb, membre du bureau politique du parti du Premier ministre, affirme pour lever toute équivoque sur la question que «les principes de l'Alliance présidentielle sont clairs et précis» dans la mesure où chaque parti, membre de cette union triptyque, est libre de garder son autonomie et son identité. Même s'il existe entre eux des «divergences», ils «convergent» tous «dans la nécessité», à savoir lorsqu'il est question de défendre le programme du président de la République, dira Chiheb, convaincu que dans ce genre de situation «le mieux c'est de relativiser» et de ne pas dramatiser, étant donné que même Ahmed Ouyahia avait laissé entendre «qu'il souhaiterait que le MSP continue le chemin avec ses alliés». De l'avis de notre interlocuteur contacté, hier, par téléphone, il ne faut pas perdre de vue, dans ce contexte, que l'adhésion est volontaire et le retrait de l'Alliance présidentielle l'est aussi. Le RND, de ce fait, «respecte l'avis de Soltani», en soulignant toutefois que les trois parties intégrantes de l'Alliance présidentielle «se sont mises d'accord au tout début pour donner plus de stabilité au gouvernement et au Parlement dans le cadre de la concrétisation du programme de Abdelaziz Bouteflika». Cette union politique, première du genre en Algérie, constitue «un support sérieux à l'Exécutif» et le mieux «c'est de ne pas se laisser entraîner par une surenchère conjoncturelle, liée simplement à une question de positionnement», conclut-il. Du côté du FLN, le ton est un peu plus acerbe de la part de Kassa Aissi, membre du bureau politique du FLN en charge de la communication, joint aussi par téléphone, ce dernier affirme, sans ambages, que les récentes déclarations de Soltani concernant la nécessité de revoir le texte constitutif de l'Alliance en veillant à sa promotion, ne sont autre que des propos tenus «hors cadre» à savoir, en dehors des ambitions initiales de la coalition. Pis, Aissi estime que les déclarations de Soltani «ne participent pas de la sérénité du débat politique», car «les circonstances actuelles nécessitent de renforcer le front intérieur, de se préparer pour la mise en œuvre sérieuse de la refonte de la Constitution, impliquant nécessairement la révision de plusieurs lois, à l'exemple de la loi sur l'information, la publicité, le sondage, le code électoral et celui des partis. Aissi met un accent particulier sur l'éventuelle révision de l'article 32 bis de la Constitution, impliquant une meilleure participation politique aux femmes au sein des assemblées élues». En somme, «tout ce qui favorise l'exercice plein et entier de la démocratie», déclare-t-il, sans cacher son opinion concernant Soltani, qui, d'après lui, «souffre d'un problème existentiel». Une chose est sûre, les deux responsables du RND et du FLN s'accordent à dire que «les propos de Soltani n'ont jamais été discutés dans le cadre des réunions de l'Alliance présidentielle».