La difficulté d'accès à l'informatique adaptée et le coût onéreux des équipements sont les deux principaux obstacles que rencontrent les non-voyants. Ces deux problématiques ont été soulevées jeudi à Alger lors d'une rencontre. Ce colloque, une initiative de l'Association nationale des éducateurs et enseignants spécialisés pour aveugles (ANEESPA) a permis de porter des éclaircissements sur les opportunités offertes par les nouvelles technologies de l'informatique et de la communication (NTIC) dans la consécration de l'égalité des chances comme elles ont soulevé les entraves liées à la législation et à l'aspect financier. «Notre objectif est de doter le support informatique d'un programme adéquat qui permet aux non-voyants d'avoir des chance égales d'autant que le sens de l'audition très développé chez cette catégorie peut être utilisé à bon escient», estime le président de l'ANEESPA, Ali Hayouma. Reste que le coût de ce passage est élevé. En effet, le logiciel le JAWS (Job Access With Speech) pour les déficients visuels coûte entre 1500 et 2000 euros. A cela s'ajoute l'inexistence dans notre pays de structures pour une informatique adaptée. «Néanmoins, explique l'universitaire Salim Khentouche, des groupes chargés de former les non-voyants sont en voie de création au niveau de la formation professionnelle». En outre, il y a la mise en place d'une école virtuelle utilisant le principe de la vidéoconférence. Yacine Mira, formateur, a soulevé la nécessité de généraliser l'utilisation de la NTIC notamment dans la confection du livre scolaire. «Cela permettre aux non-voyants d'accéder à des formations techniques au lieu de rester confinés dans les formation littéraires», estime-t-il. Maître Bouabdellah, notaire, a décortiqué les articles et autres lois adoptées en faveur des handicapés. Il a toutefois observé que ces textes «sont loin de la réalité vécue par cette frange de la société». Dans ce sillage, il demande une refonte de ces lois avec la participation des non-voyants. Au terme de cette rencontre, l'association a honoré le nouvelliste Abderrahmane Amalou pour la transcription de ses œuvres en braille et leur enregistrement sur disque dur et ce à titre gracieux.