Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Sidi M'hamed (Alger) a requis jeudi une peine de 10 ans de prison ferme contre 10 prévenus dont les deux ex-présidents directeurs généraux du port d'Alger, Farrah Ali et Bourouai Abdelhak, poursuivis pour association de malfaiteurs et conclusion d'un contrat en violation des dispositions de la loi et de la réglementation pour l'octroi d'avantages injustifiés à autrui. Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à 2010 lorsque l'ex-PDG du port d'Alger, Ali Farrah, son successeur Bourouai Abdelhak ainsi que nombre de fonctionnaires de cet établissement ont été arrêtés pour opérations de manutention concédées à des entreprises privées de transport de marchandises. L'affaire a éclaté suite à une plainte déposée par le propriétaire d'une société privée de transport qui a reçu des mises en demeure pour faire sortir son matériel du port. La plainte porte sur la gestion douteuse du port, la dilapidation des fonds publics et des sociétés privées qui travaillent illégalement avec des autorisations obtenues contre des pots-de-vin. Interrogé sur ces sociétés qui activent au sein du port sans autorisation légale, l'ex-PDG, principal accusé dans l'affaire a précisé que le port a bénéficié, suite à l'ouverture sur le marché extérieur qu'a connue le pays, de matériels et de mécanismes modernes en matière de chargement et de déchargement des navires qui accostent au port d'Alger. Il a également indiqué que son administration a fait face à une demande croissante et incessante des conteneurs, ce qui l'avait incité à autoriser aux sociétés privées le chargement au niveau du port. Toutefois, les investigations ont établi que la plupart des équipements de chargement et de déchargement ne répondaient pas aux conditions requises.