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Rencontre avec le Professeur Khaoula Taleb Ibrahimi : «Il faut faire un énorme travail pour la promotion linguistique»
Publié dans Horizons le 18 - 04 - 2011

Khaoula Taleb Ibrahimi est enseignante à l'institut de langue et littérature arabes, Docteur des lettres et sciences humaines (Université Stendhal de Grenoble), chercheur associée au CREAD, elle poursuit depuis des années des recherches sur la question des langues en Algérie et plus particulièrement en linguistique et didactique de langue arabe. Khaoula Taleb Ibrahimi répond sans détours à nos questions. Comparé à d'autres régions toutes proches, quelles sont pour vous les caractéristiques linguistiques de notre patrimoine ?
Nous avons un patrimoine très riche, résultant de notre histoire et de notre géographie. Cette diversité nous prouve que nous sommes riches de nos différences. La situation linguistique de l'Algérie se caractérise par la multiplicité et par le changement.
Qu'il s'agisse de modèle binaire (le classique arabe parlé), ou de modèle ternaire (désignant l'arabe littéraire, l'arabe parlé et la langue étrangère), les conceptions ne semblent pas adéquates à décrire la réalité linguistique algérienne.
Que proposeriez-vous à quelqu'un qui souhaite acquérir une maison ancienne dans la Casbah et la restaurer ? Et que lui proposeriez vous s'il s'agit de construire une maison contemporaine ?
A vrai dire, je ne suis pas spécialiste dans ce domaine, mais je ne peux qu'encourager les gens qui veulent acquérir et restaurent des maisons dans la Casbah. Une initiative louable. Il y a justement des amis à moi qui veulent constituer une association pour acheter et restaurer des dar et des douirates.
Concernant la deuxième tranche de la question, je ne suis pas de l'avis de ceux qui restaurent des maisons contemporaines. Pour moi, il est essentiel de garder le cachet et le caractère authentique, original et originel de La Casbah. Afin de préserver l'identité deLla Casbah, il est souhaitable de construire ces maisons avec les mêmes matériaux. En plus, ce qui me fait mal, c'est de voir, chaque année la destruction des maisons à La Casbah alors que ces demeures peuvent être restaurées.
Souvent perçu comme contrainte, voire une brimade, que pensez-vous du périmètre de protection de notre patrimoine linguistique ?
Sans ambages, il n'y a pas grand chose qui se fait dans ce domaine. Il faut faire un énorme travail pour la promotion linguistique. Je pense à la collecte, l'enregistrement, écrire, analyser, faire des monographies, exposer notre richesse qui découle de plusieurs siècles.
Je cite à titre d'exemple, la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», qui contribue d'une manière remarquable à valoriser le patrimoine matériel et immatériel de la ville de Sidi Boumediene El Ghouti. De ce fait, nous avons une contribution dans l'histoire de l'humanité, ce leg se traduit à travers nos langues.
Aujourd'hui, les autorités locales se penchent sur les projets de restauration du riche patrimoine en Algérie, leurs réalités et perspectives. Quels conseils donneriez-vous aux citoyens pour la sensibilisation à la conservation ?
Les autorités locales savent ce qu'elles doivent faire. Pour ma part, j'aimerais que mes compatriotes comprennent que la richesse d'une société, est à la fois son patrimoine immatériel (cuisine, musique, langues, contes, chansons, tapis) et matériel (ruines, palais, maisons), il est donc impératif de préserver ce legs pour sauvegarder notre mémoire collective.
Les principales civilisations ont laissé des traces en Algérie, ce qui constitue une chance que les contemporains ne doivent pas négliger. Partagez-vous cela ?
Bien évidemment. Ces traces du passé font de nous de que nous sommes aujourd'hui. Nous devons préserver ces empreintes.
C'est quoi pour vous la transmission intergénérationnelle ?
La transmission intergénérationnelle, c'est de pouvoir dire aux jeunes qu'ils seront à leur tour des transmetteurs. Malheureusement, la chaîne n'est pas respectée. Il y a plusieurs institutions dans la société qui n'ont pas assumé leur rôle en l'occurrence, la famille, le quartier et surtout l'école. Toutefois, je reste confiante, avec une prise de conscience, il est possible de pouvoir trouver des solutions.
Une question subsidiaire, quel plan idéal suggérez-vous pour la préservation de la biodiversité ?
Je suis très sensible à la question écologique et la préservation de la biodiversité, il me semble aussi dans ce secteur qu'il y a un travail à faire.
Des projets en vue ?
Plein, plein, plein. Je compte rééditer mon ouvrage «Les Algériens et leurs langues» en raison du changement des données méthodologiques de la recherche. Il paraîtra incessamment.


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