Photo: Horizons. «2 à 3% des cartes nationales d'identité actuelles sont falsifiées». C'est ce qu'a affirmé jeudi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia en marge de la séance du Conseil de la Nation consacrée aux questions orales. Pour lutter contre ce phénomène, le ministre a annoncé le lancement prochain de la carte nationale biométrique à puce pour éviter toute falsification. « Les cartes nationales d'identité seront biométriques avec une puce à l'intérieur. La prise de photo avec l'équipement mis en place et celle des empreintes digitales seront enregistrées dans le fichier électronique nationale. Donc il n'y a plus de possibilité pour le trafic de ce document », a indiqué le ministre Toujours au sujet de la numérisation des registres de l'état civil, M. Ould Kablia a précisé que cette opération a démarré au niveau de quatre commune pilotes à savoir Hussein Dey et Bab El Oued à Alger, la commune de Constantine et Oran. Après avoir souligné l'importance de l'introduction de l'informatique dans les services administratifs publics, le ministre a affirmé la nécessité de revoir la nomenclature de l'état civil à travers la suppression de certains documents qui ne sont plus demandés par l'administration. Concernant le passeport et la carte nationale d'identité biométriques et électroniques, le ministre a précisé que ce dossier avait été « traité de manière adéquate » à travers la simplification et l'allègement du formulaire de demande de ces deux pièces. Par rapport aux documents demandés dans les différents dossiers administratifs, le ministre a indiqué que concernant les dossiers des examens et concours, « le candidat n'est désormais tenu de présenter que les documents attestant son identité et son niveau scolaire, le reste des documents n'étant exigé qu'en cas de succès ». «LE KIDNAPPING D'ENFANTS N'EST PAS MOTIVE PAR LE TRAFIC D'ORGANES» Sur le phénomène des kidnappings, M. Ould Kablia a indiqué que 157 cas d'enlèvements ont été traités au cours des 10 premiers mois de l'année 2010 par les services de sécurité. Il précise que ces cas « ont connu un heureux dénouement grâce à l'intervention rapide des forces de sécurité ». Il dément, toutefois, les allégations selon lesquelles les enlèvements d'enfants sont motivés par le trafic d'organes. « Les services de sûreté n'ont enregistré à ce jour aucun cas de trafic d'organes, qu'il s'agisse de cas d'enlèvement d'adultes ou d'enfants ». Concernant les agressions sexuelles, le ministre a déploré l'amplification des faits par certains médias, qualifiés de sensationnels. Il précise que « ce type de crime n'a pas connu une hausse sensible ». Il a indiqué que les services de sécurité ont enregistré 1395 cas d'agressions sexuelles sur mineurs en 2010 contre 1660 en 2009. Il a en outre relevé que les services de sécurité ont tout mis en œuvre pour la prévention et la lutte contre ce type de crime « ignoble » indiquant que « cela reste insuffisant sans la contribution effective de la société civile ». A propos du projet « 100 locaux par commune » dans le cadre du programme du président de la République, le ministre a relevé la réalisation de 106.120 locaux, soit 77% du programme global, prévoyant la réalisation de 137.318 locaux. Ils seront distribués avant la fin de l'année en cours.