Photo : Fouad S. Hocine Kheldoun, président de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés de l'APN, a expliqué, hier, lors de son passage au forum d'El Moudjahid, le pourquoi des réformes auxquelles a appelé le président de la République. Sollicité pour pallier l'absence des présidents de groupes parlementaires qui devaient animer les débats, M. Khaldoun a, de prime abord, préféré parler des réformes et non pas de changement. Il a précisé que les réformes ne sont pas nouvelles. Selon lui, les hautes autorités du pays ont engagé des réformes au milieu des années 80, à la suite de la crise économique et des événements d'Octobre 88 qu'a vécus le pays. Toutefois, il a estimé que celles-ci n'ont pas pu atteindre les objectifs pour la simple raison qu'elles avaient été lancées dans la précipitation. A en croire le conférencier, l'article 40 de la Constitution, qui a permis la création d'associations à caractère politique, est à l'origine de la décennie noire. C'est à compter de 1999, a-t-il noté, qu'une nouvelle ère a vu le jour, avec les nouvelles réformes entreprises par le président de la République. Dans la foulée, l'invité du forum a soutenu que des avancées notables ont été enregistrées grâce auxdites réformes, même si elles n'ont pas atteint tous les objectifs qui leur ont été assignés. «Une grande partie des réformes a été réalisée», a-t-il affirmé en substance. En outre, il a expliqué que les réformes, qui répondent à la situation conjoncturelle que vit le pays, ne sont pas fortuites. Elles sont annoncées après les événements qui ont secoué la capitale et certaines villes du pays en janvier dernier. Au sujet des manifestations, il a précisé que les jeunes, qui se sont révoltés contre la hogra et la malvie, veulent désormais être au centre des réformes en question. Ces réformes qui touchent, entre autres la loi électorale, la loi sur les partis et le code communal concourront à l'enracinement de démocratie et de la transparence dans la gestion. Sur un autre plan, l'intervenant a parlé de l'amendement oral qu'il a proposé en séance plénière à propos de l'article 69 du code communal et qui a soulevé l'ire des députés du Mouvement de la Société pour la Paix. Sur ce point, il a indiqué que sa proposition n'a pas été faite sous la dictée de Belkhadem. «Ce n'était pas prémédité», s'est-il défendu, assurant qu'il a proposé cet amendement dans un souci d'efficacité et de faisabilité et l'intérêt général. Le député qui dit être contre le système de quotas pour les femmes au niveau des assemblées, qualifie ce système «d'atteinte à la dignité des familles», notamment celles qui habitent le pays profond. Par ailleurs, à la question de savoir si Sadek Bouguetaya, député FLN qui s'est rendu récemment en terre libyenne «pour soutenir le régime en place», le conférencier dira qu'il n'avait pas fait le déplacement au nom du parti, ajoutant «ne pas être habilité à répondre à la question».