Après Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Aïn Témouchent, Ali Faouzi Rebaïne, candidat de la formation politique AHD 54 pour la prochaine élection présidentielle, a animé hier un meeting dans la wilaya d'Oran, précisément au niveau de la maison de jeunes de la commune balnéaire de Aïn El Turck. Un choix, dira son chargé de communication et membre des Conseils national et de wilaya Sidi Mohamed Loudjedi, motivé par le fait, d'abord, que «le parti soit bien implanté politiquement dans cette commune et aussi par manque de moyens suffisants qui permettent de louer de grandes salles ou des stades». Dans la salle réservée au rassemblement, où beaucoup de ses adhérents et sympathisants l'attendaient, le candidat Rebaïne a, d'emblée, déclaré ne pas se faire trop d'illusions quant à sa probable élection et que sa candidature est d'abord un acte d'opposition pour dire tout haut ce qui ne va pas dans la gestion du pays. Néanmoins, il a tenu à faire connaître les trois grands axes de son programme et a commencé par le volet politique pour lequel il prône plus d'ouverture et de liberté, aussi bien pour le peuple que pour les acteurs politiques. Pour le volet social, le président de AHD 54 qui brandit son slogan «Non à un pouvoir riche et un peuple pauvre», appelle à une redistribution plus juste et équitable des richesses du pays ainsi qu'à une meilleure et urgente prise en charge des aspirations sociales des citoyens (santé, retraite, travail, etc). A ce propos, il s'est relativement attardé sur la question du pouvoir d'achat qui s'érode chaque année un peu plus avant de rappeler le phénomène des harraga, ces jeunes qui fuient le pays au péril de leur vie. Pour ceux-là, il préconise plus de crédibilité de la part des pouvoirs centraux ainsi que l'instauration d'un climat de confiance entre les jeunes et leurs gouvernants. «Qu'on cesse cette politique stérile du tout s'achète et tout se vend», a clamé l'orateur à l'adresse de ses auditeurs. Lors de la conférence de presse qui a suivi le meeting, Rebaïne est revenu sur la question des observateurs en reconnaissant que, vu leur nombre qui ne dépassera pas la centaine pour tous les bureaux de vote du pays, leur rôle ne sera que limité dans l'espace. Il a insisté cependant sur sa liberté d'expression en déclarant : «Rien ne m'empêchera de dire la vérité aux Algériens». Z. Chems.