Le vice-président du néo Front National pour le Changement (FNC) non agréé, Abdelmadjid Menasra, n'écarte pas la participation du mouvement aux consultations sur les réformes politique en cours si l'instance ad hoc l'invite. «Il est normal que nous soyons invités du moment que nous sommes représentatifs, que ce soit au niveau du Parlement ou bien au niveau local», a-t-il déclaré, hier, en marge d'une rencontre organisée par le groupe parlementaire du FNC pour débattre de l'un des volets des réformes annoncées par le chef de l'Etat. Le thème abordé lors de cette rencontre a été «le code des partis et les pratiques politiques ». M. Menasra appelle à accorder l'agrément aux partis politiques qui en font une demande. « L'état d'urgence a été levé. Même si la loi doit être amendée, on ne doit plus attendre», a-t-il dit en favorisant le retour au travail avec la loi de 1989. Selon lui, le problème qui s'était posé à l'époque n'était pas dans la loi mais dans la gestion. «Si on avait appliqué le système proportionnel, on n'en serait pas là. Les partis politiques ont été administrés. Ils n'encadrent plus et ne travaillent qu'avec une élite. Ils ne sont plus représentatifs», a-t-il regretté en proposant que l'agrément des partis politiques soit géré par une instance «neutre», juridique de préférence. Le vice-président du FNC est favorable au régime parlementaire. «Je l'ai toujours dit. Sans en faire une bataille, j'ai même été contre la création du Conseil de la Nation. A mon avis, si cette deuxième chambre doit exister, tous ses membres doivent être élus parce ce que le tiers présidentiel est incompatible avec le principe de séparation des pouvoirs, consacré dans la Constitution», a-t-il soutenu. Le président du groupe parlementaire du FNC, Abdelaziz Mansour, a appelé à l'application de l'article 42 de la Constitution qui garantit la création des partis politiques et à l'organisation d'élections libres et transparentes. «Nous ne devons pas avoir peur de la pluralité et de la démocratie», a-t-il dit en appelant à mettre fin à la politique de deux poids et deux mesures avec les partis politiques.