«Votre bilan est négatif», a répondu le directeur général de la poste dans une note qu'il a adressée aux travailleurs de la poste qui lui avaient demandé la révision, entre autres, de la convention collective. Cette réplique inattendue a provoqué la colère des travailleurs de la poste qui sont depuis dimanche dernier en grève ouverte. «Pourquoi les directeurs centraux et d'autres dirigeants de l'entreprise touchent une prime trimestrielle qui varie entre 30 millions à 80 millions de centimes. Le bilan est toujours positif pour eux et pas pour nous», riposte le porte-parole du syndicat national des postiers, Djamel N. «Nous ne retournerons pas au travail jusqu'à que le ministre lui-même ou le DG réponde positivement à nos revendications socioprofessionnelles. Notre patience a des limites. Nous allons attendre jusqu'à aujourd'hui, s'il n'y a pas d'écho, nous allons occuper la rue et ça sera pour exiger leur départ, car nous n'avons plus besoin des responsables qui n'assument pas leurs responsabilités», prévient le syndicaliste. Selon lui, le taux de suivi de la grève dans les 3000 bureaux de poste est estimé entre 70 à 80 %. Ce qui a encore irrité les postiers, c'est cette vaine promesse de la tutelle qui s'est engagée au mois de mars à satisfaire leurs revendications, dont les plus importantes sont la révision de la convention collective et du plan de carrière. «Il est difficile d'admettre qu'un agent qui a 32 ans de service part à la retraite avec le même grade. Avant, pour qu'un agent puisse accéder à un grade supérieur il doit passer un concours, or cette oppotunité a été supprimée», fait remarquer Djamel N. Ce débrayage touche tous les services de la poste à savoir, le centre Cnep, le centre des chéquiers, le centre nationale et international de distribution postal et autres. Hier, les clients d'Algérie Poste faisaient le va-et-vient dans les centres postaux en attendant la reprise des activités. Pour les grévistes, il n'est pas question d'assurer le service minimum.