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Il y a 4 ans, le 29 septembre 2005, le peuple plébiscitait la démarche de la réconciliation nationale : La réconciliation nationale, un choix irréversible
Photo : Slimene S. A. Il y a quatre ans le peuple algérien était appelé, un 29 septembre 2005, à se prononcer par référendum sur le projet de réconciliation nationale que lui présentait alors le président de la République. Le verdict était sans équivoque (97,38 %), tellement l'aspiration à une paix et une sécurité totales était le vœu de la majorité du peuple décidée à tourner la page de cette tragédie. Le projet dans son préambule soulignait que « depuis plus d'une décennie, l'évolution de l'Algérie a été déviée de son cours naturel par une agression criminelle sans précédent, visant dans ses sinistres desseins à effacer les acquis du peuple engrangés au prix d'incommensurables sacrifices ». Cet acte d'anéantissement étant plus qu'une agression à dessein barbare puisqu'il visait « à remettre en cause l'Etat national lui-même », pour lequel des sacrifices entiers ont été consentis tout au long de l'histoire. Et le peuple algérien qui voulait sauvegarder son Histoire et sa culture, ne pouvait que tout naturellement lui « opposer une résistance, puis la combattre pour enfin en triompher ». C'est le sens de cette étape qui marque ainsi l'approfondissement d'un long processus graduel de sortie de crise adopté par les pouvoirs publics. Ce processus avait pris naissance avec la loi sur la Rahma, la loi sur la Concorde civile pour aboutir enfin à la réconciliation nationale. Comment peut-on aspirer à un développement harmonieux si les conditions d'une paix ne sont pas réunies ? C'est à cet objectif que répond tout le processus qui était également le programme et l'engagement de départ du président Bouteflika lors de son élection à la magistrature suprême en 1999. Il en a fait un point d'honneur au cours de toutes ses campagnes. Il en a réitéré l'objectif lors de sa dernière élection en avril 2009. M. Abdelaziz Bouteflika a insisté, lors de son dernier meeting électoral à Alger, sur la nécessité de « poursuivre l'œuvre de reconstruction entamée depuis dix ans », soulignant la consolidation du processus de réconciliation nationale qui préserve « la cohérence, la logique d'ensemble, avec pour but ultime de mettre notre pays définitivement à l'abri des vicissitudes et des retournements de conjoncture toujours possibles ». Il est clair que l'adhésion du peuple algérien à la démarche n'a pas d'autre sens que celui de cicatriser les plaies de la décennie noire et nous préparer à mieux regarder aussi l'avenir. Les familles algériennes, qui en avaient marre de vivre dans la peur et l'angoisse, avaient pris conscience de la nécessité de transcender définitivement cette tragédie qui leur a coûté « un terrible et lourd tribut de sang ». Une démarche difficile mais salutaire car profondément convaincues que « sans le retour de la paix et de la sécurité, nulle démarche de développement politique, économique et social ne peut donner les fruits » que ce peuple est en droit d'attendre. Au vu des résultats de la mise en application des dispositions de la charte dans son processus de réhabilitation, de réinsertion, de dédommagement des familles de victimes, au nom de la solidarité nationale, souvent mis en avant par les organisations de défense des droits de l'homme, l'on ne peut que se réjouir des prémices d'une paix retrouvée et largement méritée de tout un peuple qui ne se laissera plus jamais conter par des idéologues sans scrupules.