Photo : Fouad S. Depuis quelques mois, la commune de Bouira, comme d'ailleurs les autres communes de la wilaya, est un véritable chantier. De nouvelles infrastructures en phase d'achèvement, des trottoirs, des boulevards en finition, ce qui ne manque pas de créer un désordre pesant qui n'est pas du goût des citoyens. En effet, ces derniers se plaignent de la poussière, mais aussi des travaux qui perdurent dans plusieurs quartiers. Certes, soulignent des citoyens, il y a les espaces verts aménagés à proximité de la wilaya, du côté de la maison de la Culture mais, mis à part les bancs, ils sont dénués de toutes infrastructures de divertissement ou d'aires de jeux pour les tous petits. «Nous ne pouvons même pas prendre un bol d'air ou même y pique-niquer. L'endroit ne s'y prête pas du tout», déplorent-ils. Ce constat est contredit fortement par Mohamed Laarbi, le président d'APC. Il y a un an à peine, dit-il, le terrain sur lequel est aménagé aujourd'hui cet espace vert, abritait des bidonvilles. «Nous l'avons récupéré après avoir relogé les familles qui y habitaient. 800 logements ont été attribués dans ce cadre. Ces espaces sont ouverts aux citoyens et ne sont nullement au service exclusif de la wilaya», assure-t-il. La commune, reconnaît-il, est certes en chantier mais cela ne va pas durer, c'est pour le bien de la communauté. «D'ici six à sept mois, la commune de Bouira sera complètement transformée. Il faut que les citoyens prennent leur mal en patience. Car il ne s'agit pas juste de remettre en état la commune mais de tout refaire à zéro. Ce qui n'est pas une mince affaire. Aussi, il est extrêmement difficile de faire des travaux dans une ville en perpétuel mouvement. Quand nous restaurons les trottoirs et réalisons des boulevards et des routes à doubles voies, nous gênons les citoyens et surtout, les commerçants et nous sommes contraints d'arrêter, par moment, les travaux», confie-t-il. Toujours dans le registre de loisirs, le P/APC affirme que le parc de Tkijda est complètement rénové. En outre, sur le même site, sera lancé prochainement un projet d'une forêt récréatif d'une superficie de 50 ha. «Toutes les commodités et les lieux de loisirs y seront aménagés au bénéfice de la communauté, d'une part et des touristes et visiteurs, d'autre part. Par ailleurs, nous avons aussi une autre forêt, au cœur de la commune, que nous comptons réaménager, pour les sportifs, entre autres, fait-il savoir en évoquant également la réalisation, en cours, d'un stade de 10.000 places ainsi qu'une trentaine de terrains de proximité au niveau de chaque quartier, destinés aux jeunes et aux écoliers. Et puis, assure le maire de Bouira, les habitants de la commune disposent d'une piscine semi- olympique, active depuis près de quatre ans. «Nous avons un projet d'une autre piscine dans notre plan de charge. En l'absence de la mer, les jeunes s'ennuient en été. Outre les piscines, nous pensons organiser, durant la saison estivale, des sorties en mer. Nous avons baptisé ces voyages organisés «plan bleu», ajoute-t-il. L'ESTHETIQUE UN SOUCI PERMANENT Quant au côté esthétique, le maire assure que la ligne des grands boulevards, qui sont en cours de finition, sera embellie par la plantation d'arbres et de plantes fleuries tandis que les façades seront décorées de fresques portant sur l'histoire, notamment celle de Bouira. D'ailleurs, indique-t-il, nous pouvons apercevoir d'ores et déjà ces fresques du côté du boulevard, fraîchement aménagé, qui conduit à la wilaya et à la maison de la Culture Ali-Zaamoum. Des stèles et sculptures, poursuit-il, sont également érigées au centre de plusieurs boulevards. La dernière stèle en date, est celle de Lalla Fatma N'soumer qui vient d'être inaugurée, précise-il en annonçant aussi la réhabilitation récente du Carré des martyres. «Il y a quelques mois à peine, il n'y avait carrément pas de routes dans la commune de Bouira, les circuits à doubles voies encore moins. Aujourd'hui, la commune est en pleine mutation et offre d'ores et déjà des espaces aménagés pour faciliter la circulation. En outre, pour soulager la commune de Bouira des embouteillages, des trémies sont programmées et d'autres sont déjà fonctionnelles ainsi qu'une pénétrante, en travaux, qui contournerait la ville sur 3 km. La pénétrante qui aboutira directement sur l'autoroute, évitera aux voyageurs d'entrer dans la ville pour accéder à d'autres wilayas», explique-t-il. Le vieux bâti quant à lui, qui a considérablement «enlaidi» la commune, est selon le maire, pris en charge par les autorités locales. «Les anciens lotissements sont en cours de réhabilitation pour un coût de 50 millions de DA. Il est prévu aussi la démolition de l'ancienne ville. Mais elle le sera seulement une fois les problèmes de propriétés résolus. Les autorités locales n'arrivent pas à avoir un interlocuteur du côté des héritiers», regrette-t-il. UN PÔLE UNIVERSITAIRE SUR 55 HECTARES Dans le même contexte, et pour répondre aux préoccupations des citoyens en matière de logements, le maire annonce un programme de construction, toutes formules confondues, déjà en chantier. «Nous avons déjà 400 logement en chantier et 800 autres sur le point de l'être. Certes, ne nous pouvons pas satisfaire les 7.000 demandes de logements mais nous projetons, pour la prochaine étape, de lancer un programme de 4.000 logements toutes catégories», fait savoir le P/APC qui souligne que la commune table aussi sur l'hygiène et la propreté des cités et des espaces public. Une hygiène qui reste, d'après les citoyens, à parfaire. Surtout du côté des marchés de détails. «Le marché hebdomadaire de la commune est dans un état lamentable. Ce n'est pas un marché mais plutôt un dépotoir. Les marchands déposent leurs marchandises d'une façon anarchique et ne nettoient jamais en partant. L'endroit est toujours sale et s'y dégage des odeurs nauséabondes», déplorent des citoyens. A ce propos, le maire de Bouira se veut rassurant. «Les marchés de la commune seront pris en charge. Le grand marché de la ville, par exemple, a déjà été réhabilité par la direction du Commerce qui a consacré pour cela 26 millions de dinars. Nous sommes actuellement en train d'arrêter la liste des bénéficiaires», dit-il en annonçant également qu'un projet de marché de détails, est à l'étude, son coût est estimé à 260 millions de DA. Par ailleurs, la commune de Bouira s'agrandira, révèle pour sa part, M. Laterache, chargé de la communication de la wilaya, par le pôle universitaire, en chantier, qui s'étendra sur 55 ha. «Le pôle universitaire est conçu pour prendre part au développement local. Certes, ce ne sera pas pour demain mais il est inscrit dans le programme 2010-2014. Soulignons que les institutions de ce pôle seront construites au fur et à mesure, selon les besoins. Le pôle sera doté, entre autres, d'un Institut de musique ainsi que d'un centre paramédical national», signale-t-il.