Photo : Makine F. Une rencontre avec les associations affiliées au réseau Nada (Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant) a eu lieu hier au centre culturel Azedine-Medjoubi. Objectif : faire des propositions d'amendements de la loi 90-31 portant sur les conditions de création d'associations. Considérée comme capitale pour renforcer le rôle de la société civile, cette loi est jugée 22 ans après obsolète. «Cette loi a permis, selon les présidents d'association, l'émergence d'un mouvement associatif avec tout ce qu'il comporte comme points forts et points faibles mais aussi des tares, des dérives et des insuffisances». Aujourd'hui et à la faveur des consultations initiées par la présidence de la République, les associations veulent l'amender pour faire de la société civile un acteur ou un partenaire de choix dans la prise de décisions au plus haut niveau. Pour Abderahmane Arar, président du réseau Nada, il est temps d'adapter ce texte sur la question de l'utilité publique de la société civile, renforcer ses capacités en matière de subvention et de formation et introduire de nouveaux concepts internationaux. Ainsi, le réseau Nada propose une instance qui prendra en charge la promotion de la société civile. «Pour le moment, il n'existe qu'un département au ministère de l'Intérieur qui gère la vie associative, veille au respect de la loi et octroie des autorisations», a souligné M. Arar. «Les associations doivent être le moteur du développement de la société, c'est pour cela qu'elles doivent travailler en coordination avec tous les secteurs», a-t-il expliqué. Pour le moment, il existe des associations qui appartiennent à la jeunesse et les sports, d'autres militent dans l'écologie, certaines travaillent avec le secteur de la Solidarité etc. Mais il n'y a pas un département pour accompagner toutes les associations qui travaillent pour le même objectif. M. Arar reconnaît qu'il y a un potentiel d'associations qui active sur le terrain mais les problèmes rencontrés sur le plan des ressources humaines, financières sont tels que cela démobilise plus d'un. Donc, les amendements souhaités doivent définir l'association nationale par rapport à celle qui active localement et sensibiliser les responsables sur les associations. Pour Flora Boubergout, présidente de l'Association El-Baraka d'aide aux personnes handicapées, les lois promulguées en faveur des personnes handicapées doivent être appliquées sur le terrain. Pour elle, les associations de handicapés qui activent sur le terrain sont délaissées et toutes les portes leur sont fermées du simple P/APC jusqu'au ministre. «Les amendements qui toucheront la loi 90-31 pour la rendre plus adaptée à la réalité sont plus que nécessaires», a-t-elle indiqué.