• Le chef de l'Etat suit quotidiennement l'opération. Les consultations politiques lancées par le président de la République ont pour ambition de consacrer de «profondes» réformes dans l'objectif «de consolider le processus démocratique et la mouvance politique, moraliser la vie politique et instaurer plus de crédibilité à l'opération électorale». «Les consultations politiques initiées par le président de la République visent à consacrer des réformes profondes à même de consolider le processus démocratique, dynamiser l'action politique, moraliser la vie politique et conférer une crédibilité aux (prochaines) échéances électorales», a souligné, hier, le porte-parole de l'Instance, M. Mohamed Ali Boughazi à l'occasion d'un point de presse. Cette démarche vise, a-t-il expliqué, à «doter l'Algérie d'institutions représentatives dont la légalité ne pourrait pas être remise en cause (à l'avenir)», a affirmé M. Boughazi, mettant l'accent sur «l'implication, dans ces consultations, des acteurs politiques, des personnalités nationales et de la société civile». «Cela reflète une volonté politique à même de mettre le pays sur la bonne voie, débouchant sur un avenir bâti par les Algériens eux-mêmes», a-t-il ajouté. Pour M. Boughazi, l'élargissement de ces consultations à toutes les sensibilités reste tributaire des avis et suggestions répondant à des «critères bien définis», à savoir, a-t-il expliqué, les avis émanant des partis politiques agréés, des personnalités nationales ayant déjà occupé des postes de haute responsabilité ainsi que des «composantes» de la société civile. Par ailleurs, M. Boughazi a annoncé que l'Instance consacrera les journées des 14, 15 et 16 juin à des réunions d'organisation interne avant de reprendre les consultations le 18 juin. A une question sur l'intérêt qu'accorde le président de la République à ces consultations, M. Boughazi a affirmé que le chef de l'Etat, qui a défini le cadre général et les orientations globales de ces consultations, suivait «quotidiennement l'opération». C'est ce qu'a indiqué, hier, Mohamed Ali Boughazi, conseiller à la présidence de la République, porte-parole de l'Instance de consultations sur les réformes politiques au cours de son point de situation hebdomadaire. D'où l'implication de tous les acteurs politiques, les personnalités nationales et les forces vives de la société civile dans ces consultations, a-t-il dit avant d'affirmer «la volonté politique de mettre l'Algérie sur la bonne voie, dont l'avenir sera décidé uniquement par ses enfants». M. Boughazi fait savoir que l'Instance qu'il représente poursuit ses travaux avec «la même cadence quotidienne», en réitérant encore une fois qu'elle est loin d'être un mécanisme comptable. En réponse aux voix ayant reproché à l'Instance son appel au dialogue à des parties «insignifiantes», le conseiller à la Présidence certifie que l'élargissement des consultations est conditionné par l'ouverture à toutes opinions et propositions, dans la mesure où les sources sont aptes à être classées, en fonction des paramètres délimités, concernant les partis politiques agréés, les personnalités nationales qui ont assumé de hauts postes de responsabilité et des membres de la société civile. Au sujet des idées développées dans ce cadre, le porte-parole de l'Instance affirme encore une fois que les initiateurs ont fait preuve d'une grande volonté pour apporter leur pierre à l'édifice, en garantissant un climat national favorable qui permettra la mise en œuvre des réformes politiques profondes. M. Boughazi fait savoir que l'Instance a l'espoir que ces consultations aboutissent à une convergence de visions autour des principes devant cerner l'opération démocratique de l'avenir, donnant la primauté «à la parole du peuple» dans le cadre d'un choix «souverain, libre et transparent». L'Instance que préside Bensalah, président du Conseil de la nation, a-t-il dit, veille au respect des missions qui lui ont été assignées et à l'achèvement des travaux dans les délais prescrits sans «précipitation ni lenteur». Il souligne dans ce sillage qu'elle consacrera les journées des 14, 15 et 16 juin prochains à des réunions internes et elle reprendra ses travaux le 18 du même mois. Le conseiller à la Présidence, après avoir affirmé que l'Instance n'est pas «responsable» du contenu des propositions, profite de l'occasion pour remercier les parties ayant adhéré à la démarche en se montrant «compréhensif» quant aux autres ayant décliné les invitations. En réponse à quelques questions des journalistes, M. Boughazi explique que c'est l'Instance des consultations qui a délimité les critères de participation aux débats, et non pas le président de la République. Le premier magistrat du pays, explique-t-il, «a fixé le cadre général des consultations». Concernant la date de l'achèvement de ce processus, Boughazi indique qu'elle n'est pas encore arrêtée, laissant entendre «que l'instance ne subit aucune pression temporelle». Le porte-parole de ladite Instance déclare en guise de conclusion que le «président de la République suit quotidiennement les travaux de l'instance des consultations», en rappelant qu'un document consensuel, «tenant compte de l'avis de la majorité», lui sera remis au terme des consultations.