Photo : Fouad S. Quatre représentants du mouvement associatif ont été reçus, hier, par l'instance des consultations. Ils plaideront à l'unisson pour la promotion du mouvement associatif en tant que force vive de la société. M. Mustapha Khiati, président de la fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche, a valorisé cette initiative prise par le président de la République. Il souhaitera ériger la société civile en un véritable partenaire des institutions de l'Etat, avant de plaider la cause de l'enfance et de la jeunesse, deux importants dossiers à prendre en charge efficacement, selon lui. Il fera savoir que l'occasion lui a été donnée pour parler du système éducatif et sanitaire, qui est loin d'être à la hauteur des attentes, en l'absence d'une stratégie claire. M. Abdelhafid Lahoual, président de l'organisation nationale pour la continuité des générations, a fait savoir, quant à lui, qu'il a remis un mémorandum à Bensalah dans lequel il a défendu la cause des journalistes dans le cadre du code de l'information préconisé. Il suggère, à cet effet, l'ouverture du champ audiovisuel qui doit être ouvert, selon lui, uniquement «aux compétences algériennes». En ce qui concerne le code de wilaya, il estimera que le nombre des membres de l'assemblée populaire de wilaya doit être hissé au nombre des communes de la wilaya, avant de souligner le besoin de renforcer le rôle de contrôle de la même assemblée. Au registre politique, il se dit pour le régime présidentiel. M. Abdelkrim Abidat, président de la confédération nationale consultative et de coordination du mouvement associatif rappelle d'entrée, chiffre à l'appui, le rôle important de la société civile. Au titre des nouveautés, il parle de la création prochaine d'un Parlement national de la société civile. Une première expérience en Algérie qui sera dirigée par un secrétariat permanent. M. Abidat se dit, par ailleurs, étonné de la liberté d'activité de certaines ONG internationales, alors que des associations nationales doivent obtenir des agréments à chaque sortie sur le terrain. Le nouveau statut particulier du mouvement associatif doit tenir compte de ce volet, dira-t-il, avant d'évoquer la question du financement. M. Ahmed Chenna, président de l'académie de la société civile, estime que cette invitation constitue une reconnaissance officielle de l'Etat de l'importance de la société civile. Il plaidera pour un régime semi-présidentiel. Pour l'amendement du code électoral, ce texte doit être selon lui, «moderne et ouvert à la société civile ainsi qu'aux jeunes». Chenna préconise la mise en place d'un haut conseil de la société civile. M. Nacreddine Cheklal, président de l'association El Irchad et El Islah, indique qu'il a répondu au devoir national en participant aux consultations, en appelant au dialogue civilisé regroupant toutes les sensibilités politiques. Les réformes doivent, selon lui, préserver les fondements de l'Etat algérien, à savoir l'Islam, l'arabe et tamazight. L'Islam doit être la source principale de la législation, dira-t-il, en reprochant certaines décisions comme celle relative au khimar que la fille ou la femme doit enlever pour les besoins des photos d'identité.