Retrait de 4000 soldats américains d'Irak d'ici fin octobre Le retrait des troupes américaines stationnées en Irak, plus tôt que prévu ? L'hypothèse est sérieusement évoquée par le commandant des forces armées en Irak, le général Ray Odierno, dans une interview au New York Times publiée hier. Si le calendrier prévoit actuellement un départ des forces de combat d'ici août 2010, suivi d'un retrait de l'ensemble du contingent fin 2011, les USA pourraient cependant accélérer le processus en relation avec la tenue des législatives prévues en janvier. «Si les élections se passent bien et qu'un nouveau gouvernement se met en place pacifiquement, cela accroîtra la stabilité. Cela aidera à réduire les tensions», a-t-il souligné. Mais, d‘ores et déjà, selon les médias américains, le général s'apprête à annoncer au Congrès le retrait de 4000 soldats américains d'Irak d'ici fin octobre. «Nous avons approximativement 124.000 soldats et 11 brigades de combat en Irak aujourd'hui. D'ici la fin octobre, je pense que nous serons descendus à 120.000 soldats en Irak», affirme le général. A la faveur de la nouvelle stratégie d'Obama érigeant en «priorité des priorités» le front afghan, la retraite irakienne se veut un redéploiement stratégique des forces américaines appelées à se renforcer (jusqu'à 40.000 hommes supplémentaires) pour mener à bien la nouvelle «mission» récemment évoquée par Obama. Cet engagement militaire rend d'autant plus accru le rôle de formation de l'armée et des forces de sécurité de l'Irak qui représente l'autre «défi» en matière de financement des équipements et de recrutement des soldats supplémentaires. «Il s'agit d'un défi d'autant plus grand pour les ministères en charge des forces de sécurité alors qu'ils tentent d'acquérir des systèmes d'armement et maintenir le niveau de leur personnel», a déclaré le général Frank Helmick chargé de l'entraînement des troupes irakiennes. Selon lui, l'armée de l'air et celle de mer qui doivent être entièrement équipées sont les deux corps militaires qui pourraient être durement affectés. La contrainte budgétaire, tributaire du prix de pétrole volatile, pèse lourdement sur les choix stratégiques.