Une exposition en hommage au poète palestinien défunt Mahmoud Darwich, sous le titre "Une nation en exil", s'est ouverte jeudi dernier soir au Musée national d'art moderne et contemporain à Alger. Cette exposition, entrant dans le cadre de la manifestation "Mahmoud Darwich", inaugurée par Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, comprend une série de vingt et une gravures réalisées par l'artiste peintre algérien Rachid Koraïchi dont des poèmes de Mahmoud Darwich ainsi que des œuvres conçues en partenariat intellectuel avec lui à l'instar du grand poème intitulé "La Qacida de Beyrouth", texte écrit en temps réel. "Un moment particulièrement fort de ma vie a été le travail avec Mahmoud Darwich à Tunis en 1981. Dans ce projet, il n'était pas question pour moi d'illustrer ses poèmes. J'aime beaucoup ses textes et il appréciait mon travail. Je voulais donc saisir esthétiquement l'émotion à la naissance de son poème", a confié Rachid Koraïchi qui a suivi "le jaillissement de ces textes dans une exaltante aventure picturale" qui dura trois ans et dont le résultat a été la création d'œuvres présentées sous forme de "mou'allaqat". "Ce projet est un compagnonnage de bout en bout de Mahmoud Darwich. J'ai fait une écriture parallèle à la sienne. J'ai fait une écriture plastique d'invention nouvelle qui donne, à ma manière, une nouvelle dimension poétique à l'écriture des poèmes de Mahmoud Darwich", a précisé Koraïchi dont les gravures sont placées en vis à vis des textes calligraphiques en koufi du calligraphe irakien Hassan Messaoudi. En parallèle à l'exposition, un spectacle chorégraphique signé Nacéra Belaza et consistant en une danse contemporaine sur des textes de Mahmoud Darwich, a été organisé. Au programme de cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 4 octobre courant, figurent également une lecture poétique, une résidence d'écriture, un concert de musique et un colloque.