Photo : Slimen S.A. Le secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants des chouhadas (Onec), Tayeb Houari, a dénoncé ouvertement, lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger, la non-application des lois permettant aux familles des chouhada de bénéficier de leurs droits. Il a affirmé, dans ce cadre, que «ceux qui n'ont pas appliqué la loi sont responsables de la situation que vit cette catégorie de personnes». M. Houari, qui a souligné la nécessité de revoir certaines lois, a, en outre, regretté l'abandon dont est victime la famille des chouhada. Pour clore définitivement ce dossier, l'Onec demande l'octroi d'un capital décès du chahid, une revendication qu'elle qualifie de légitime. A la question de savoir si son organisation recourra à la rue si ses revendications ne sont pas satisfaites, l'orateur s'est contenté de dire que «nous ne sommes pas de ceux qui brûlent les pneus». M. Houari pense qu'il y a «une mauvaise volonté qui veut mettre en doute la bonne volonté du président de la République et des enfants des chouhada». Pour étayer ses propos, il affirme ne pas comprendre l'exclusion des représentants des enfants de chouhada de la commission de logement, relevant du ministère de l'Habitat. «Depuis notre exclusion de cette commission, aucune famille de chahid n'a bénéficié de logement», a-t-il soutenu. Il a noté que l'organisation qu'il préside a proposé la tenue d'une tripartite à laquelle prendront part le ministère des Moudjahidine, le gouvernement et l'Onec. Cette proposition, a-t-il regretté, n'a pas eu d'écho. M. Houari a annoncé que le conseil national de l'Onec se réunira incessamment pour décider des actions à entreprendre en cas où ses revendications n'auront pas été satisfaites. Au sujet des dernières déclarations d'Alain Juppé à propos de la repentance, il a estimé que la France a toujours été «malhonnête» et veut gagner du temps en faisant du chantage.