Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd a indiqué, hier à Alger, que son syndicat soumettra à la tripartite (gouvernement-syndicat-patronat) de septembre prochain, les dossiers des retraités, de la production nationale et du salaire national minimum garanti (SNMG). Intervenant lors de la célébration du 21e anniversaire de la création du Parti des travailleurs (PT) à laquelle il était convié, M. Sidi Saïd a souligné que l'UGTA se prépare pour la réunion de la tripartite et se penche, en premier lieu, sur le dossier des retraités. «Nos retraités ont besoin de plus de considération, et leur dossier sera le premier à être examiné lors de la prochaine tripartite», a-t-il précisé. L'UGTA compte remettre sur le tapis les discussions autour de la production nationale, comme deuxième dossier dans le programme de la future tripartie, a relevé M. Sidi Saïd. A ce sujet, il a abordé la question de la friperie, exprimant le souhait de son organisation que le projet de loi de finances pour 2012 «évacue» l'article contenu dans la loi de finances complémentaire, adoptée dernièrement par le parlement et qui autorise son importation. «Nous voulons la sauvegarde de la production nationale dans le calme et le respect», a encore dit le SG. Selon M. Sidi Saïd, le salaire minimum garanti (SMNG) sera également à l'ordre du jour de la prochaine tripartite. Par ailleurs, le syndicaliste a abordé le statut particulier des salariés relevant du ministère de l'Intérieur, affirmant que ce dernier est «finalisé», avant de préciser que l'UGTA se penche actuellement sur le régime indemnitaire. A ce sujet, il a rassuré les fonctionnaires des APC quant à l'effet rétroactif des indemnités qui leur seront octroyées et ce, à compter de janvier 2008. Il a, à cette occasion, rappelé que 62 statuts particuliers et 59 régimes indemnitaires, concernant divers secteurs, ont déjà été finalisés, et que l'UGTA négocie environ 120 conventions de branche. «La moyenne des augmentations salariales du secteur économique public avoisine les 55% entre le salaire et le régime indemnitaire, et dans la fonction publique la moyenne avoisine les 60%, au moins», a précisé M. Sidi Saïd. Par ailleurs, le patron de l'UGTA a exprimé son appui à la position du PT concernant l'entreprise nationale des gaz industriels (ENGI), l'entreprise publique qui alimentait, particulièrement, les hôpitaux à l'échelle nationale en oxygène, comme il l'a expliqué. La privatisation de cette entreprise, a-t-il dit, «a malheureusement fait partie d'un ensemble de réformes économiques non réfléchies, et au moment de sa vente à une entreprise allemande, l'ENGI se portait économiquement et socialement plus que bien», a-t-il affirmé. Il a déploré que «l'Algérie soit passée d'un pays producteur, exportateur de gaz industriels à un pays importateur», avant de souligner que l'UGTA présentera un dossier technique concernant cette entreprise «stratégique et vitale pour la santé publique et pour l'économie nationale», pour qu'elle soit reprise par l'Etat.