Les membres du secrétariat national de la centrale syndicale attendent la tenue de la réunion de la tripartite avant le Ramadhan, et ce, pour permettre aux familles algériennes de faire face une conjoncture caractérisée par une forte dépense due aux vacances, aux besoins alimentaires et aux préparatifs de l'année scolaire. Selon une source proche de l'UGTA, la centrale syndicale souhaite en effet la tenue de la tripartie (gouvernement, UGTA et patronat) avant le 20 août, date marquant le début du Ramadhan. «La date de la réunion devra être fixée par le gouvernement en commun accord avec le gouvernement et les organisations patronales. Pour le moment, nous attendons à ce que le gouvernement arrête une date pour décider de la tenue de la tripartite. Nous voudrions qu'elle soit rapprochée, c'est-à-dire avant le mois de Ramadhan. L'augmentation du SNMG profitera à toutes les familles algériennes», a souligné notre source. La centrale syndicale avait entamé ses travaux en vue d'aboutir à une proposition quant au seuil du relèvement du salaire minimum garanti (SNMG) à négocier lors de la prochaine tripartite. Notre source nous a affirmé que le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, devra réunir prochainement le comité qui a été chargé de faire des propositions en prévision de la réunion de la tripartite. «Le groupe de travail devant examiner cette question du SNMG est sur le point de clore le dossier. Il devra établir une évaluation de l'impact de l'augmentation du SNMG sur le pouvoir d'achat des travailleurs. Il y a trois ans de cela, nous avons eu une étude qui a conclu que le salaire net devait être de 24 000 DA. Si l'on prend en compte l'augmentation des prix des produits alimentaires et des autres charges, le salaire national serait revu à la hausse», nous confie notre source, persuadée que les autorités gouvernementales sont prêtes à appliquer la promesse électorale du chef de l'Etat exprimée lors du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures à Arzew, le 24 février. Toutefois, l'UGTA craint les réactions des organisations patronales. Ces dernières ont soulevé le problème de la productivité des entreprises publiques constituant un véritable obstacle pour entériner les décisions des précédentes tripartites. Les entreprises privées éprouvent également des difficultés pour appliquer les décisions de la tripartite en raison de la «pression fiscale et de l'environnement économique». Cette fois-ci, le comité installé par la centrale syndicale en vue de formuler des propositions a «tenu compte de ces contraintes». S'agissant du niveau du SNMG, notre source infirme celui donné par certains médias, à savoir 18 000 DA. Après la présentation et l'adoption du programme du gouvernement par les deux chambres, le dossier de la tripartie sera la seconde priorité d'Ahmed Ouyahia, a tenu à souligner notre source.