Photo : Makine F. M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation a affirmé, ce jeudi à l'occasion de la clôture de la session parlementaire de printemps que la révision constitutionnelle a été également une réclamation de la chambre haute. M. Bensalah s'est dit convaincu qu'en adaptant impérativement la loi organique organisant la relation entre les deux chambres parlementaires et le gouvernement, «précisera assurément les relations, délimitera les prérogatives et clarifiera la tâche et la responsabilité de toutes les parties impliquées dans la production du texte législatif». Devant les représentants de l'exécutif et les sénateurs, il a estimé que les sénateurs ont été souvent contraints de faire «des choix difficiles». Ce qui explique les «réserves» qu'ils ont émises concernant certains textes de lois soumis lors de cette session, à l'exemple du code communal et la loi de finances complémentaire de 2011. M. Bensalah a rappelé à l'assistance que le Conseil de la nation peut, en vertu de la loi, se contenter de faire «dans vraiment peu de cas», une recommandation au gouvernement pour lui faire part du volet «défaillant» du texte enregistré pour procéder à des rectifications. Ce qu'il qualifie de mesure «tranquillisante et non pas guérissante». Les membres du Conseil de la nation peuvent également contester certains articles du texte et cet état de fait est souvent «mal vu» par certains, sous prétexte, explique-t-il, que ce genre de position «entraverait le travail législatif». Ce qui explique la réticence des sénateurs qui n'ont jamais opté pour ces choix «amers», souligne M. Bensalah qui a défendu bec et ongles les membres de son institution. «Les sénateurs ont fait preuve de beaucoup de sagesse et de responsabilité dans l'accomplissement de leur rôle, car l'estimation des textes a toujours obéi au principe de la suprématie de l'intérêt général au détriment de la défaillance secondaire». DES REFORMES POUR REVOIR LES FONDEMENTS INSTITUTIONNELS DE L'ETAT Tout en qualifiant cette session de fructueuse, Bensalah se projette d'ores déjà dans l'avenir en affirmant qu'après un mois et demi interviendra une autre session parlementaire qui s'annonce «comme étant l'une des plus importantes, portant essentiellement sur des textes de lois devant traduire les engagements du président de la République dans le cadre des réformes». Revenant sur les consultations politiques qu'il a menées, il a réaffirmé que toutes les parties ayant participé au dialogue ont exprimé librement leur point de vue sur les changements préconisés. Selon lui, les divergences apparues sont chose normale et en réalité elles se sont exprimées sur la forme et le rythme avec lequel il faut mener ces réformes. Seulement, le consensus s'est véhiculé sur la nécessité et la pertinence de la tendance des réformes. «Le contenu des réformes a pour but de revoir tous les fondements institutionnels de l'Etat algérien. Et c'est là où réside leur importance», observe-t-il. M. Bensalah souhaite en guise de conclusion que le parlement soit au rendez-vous pour adopter les tendances des réformes politiques qui se traduiront, à travers les lois à soumettre.