La double attaque a suscité une vague d'indignation internationale. Le bilan des deux attaques sanglantes perpétrées vendredi à Oslo et dans ses environs a atteint 92 morts. Selon la police norvégienne, au moins 84 personnes sont mortes dans la fusillade qui a visé un rassemblement de la jeunesse travailliste sur l'île d'Utoeya près d'Oslo, alors que sept autres ont péri dans l'explosion d'une bombe, peu auparavant, près du siège du gouvernement norvégien. Le carnage, qualifié de «tragédie nationale» par le Premier ministre Jens Stoltenberg, a commencé en milieu d'après-midi par un attentat à la bombe en plein cœur du quartier des ministères à Oslo. Peu après, le suspect a ouvert le feu sur les participants d'une université d'été de la jeunesse du Parti travailliste (au pouvoir) rassemblés sur l'île d'Utoeya proche de la capitale. Hier, la police interrogeait un «fondamentaliste chrétien» suspecté d'être l'auteur du carnage, le pire massacre commis en Norvège depuis la Seconde Guerre mondiale. Sur la foi des informations qu'il a postées sur l'internet, l'homme est un Norvégien «de souche» âgé de 32 ans et «fondamentaliste chrétien», a déclaré un responsable de la police, Roger Andresen, précisant que ses opinions politiques penchaient «à droite», précisant que les enquêteurs tiennent cet homme responsable des deux attaques. La police se refusait toutefois à dévoiler le nom du suspect, identifié par les médias norvégiens comme étant Anders Behring Breivik, une personne proche des milieux d'extrême-droite. L'homme avait également «des opinions hostiles à l'islam», a indiqué la police, sans toutefois révéler ses mobiles. Selon la télévision TV2, le suspect avait deux armes enregistrées en son nom, dont un fusil automatique, des informations non confirmées par la police. Sur Facebook, le suspect se présente aussi comme directeur de Breivik Geofarm, une ferme biologique qui lui a donné accès à des produits chimiques susceptibles d'être utilisés pour la confection d'explosifs. La centrale d'achat agricole a, d'ailleurs, indiqué qu'il avait acheté six tonnes d'engrais chimiques début mai.La police d'Oslo a, par ailleurs, annoncé que l'armée et la police allaient renforcer la sécurité auprès des bâtiments et institutions potentiellement menacés. Pour autant, le ministre norvégien de la Justice Knut Storberget a estimé qu'il n'y avait pas de raison de relever le niveau de menace pesant sur la Norvège. La double attaque a suscité une vague d'indignation internationale. Les Etats-Unis, l'Otan, l'Union européenne et de nombreux pays, dont la Russie, la Suède, le Canada et la Chine ont condamné la tragédie et adressé leurs condoléances aux Norvégiens.