Divergences au sein du collectif des transporteurs des voyageurs de la wilaya de Tizi-Ouzou, en grève depuis 5 semaines. Les opérateurs assurant la liaison Azazga-Tizi-Ouzou ont repris, hier, le travail. Une reprise difficile, non sans quelques désgréments. Et pour cause, les bus en question ont été endommagés par des pierres lancées par des individus non identifiés. Fort heureusement, aucun voyageur n'a été blessé. L'incident s'est produit sur le tronçon de la RN 12 au niveau de la commune de Freha, située à 130 kilomètres à l'est d'Alger. «Trop, c'est trop. Ça fait déjà un mois que nous sommes en grève sans jamais arriver à une quelconque issue favorable», tonne sur place un transporteur qui a repris le volant hier. Une reprise que certains justifient par le fait que beaucoup de leurs collègues ont repris le travail en catimini. La raison ? «Cette grève n'est pas la nôtre. Elle concerne ceux assurant la ligne Tizi-Alger. Notre décision d'y participer se voulait, avant tout, comme une action de solidarité envers nos collègues. Le temps est venu, maintenant, d'y mettre fin. Le transport est notre seul gagne-pain», explique un autre conducteur. Et d'ajouter, non sans colère : «C'est vraiment lamentable de caillasser un bus». Pour sa part, la Fédération nationale des transporteurs des voyageurs et marchandises, entité affilée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) condamne cet acte «irresponsable». Contacté par nos soins, Abdelkader Boucherit l'a d'ailleurs qualifié de «déplorable». Comme solution possible à même d'en finir avec ce bras de fer non sans paralyser toute une région, M. Boucherit préconise l'installation d'une commission qui aura pour principale mission d'évaluer la nouvelle gare routière que les transporteurs de Tizi-Ouzou refusent de rejoindre du fait de son éloignement de la ville et de l'absence des commodités. Il convient de souligner que les transporteurs de Tizi-Ouzou sont toujours en grève illimitée depuis déjà un mois. La raison en est la décision de la Direction des transports de la wilaya de délocaliser l'actuelle gare routière vers la périphérie de la ville. La dernière rencontre de réconciliation ayant réuni les deux parties s'est soldée par un constat d'échec. Aucun compromis n'a été trouvé afin de mettre fin à ce mouvement de protestation. Bien au contraire, devant le maintien par la Direction des transports de sa décision, les transporteurs ont initié jeudi une opération «escargot bis».