Il y a un an, les rédactions anglo-saxonnes complétaient, voire rééditaient leur charte déontologique pour statuer sur la posture journalistique à tenir sur les réseaux sociaux. Le New York Times interdit alors aux rédacteurs du pôle «news» d'écrire des messages trop «éditorialisants» sur les réseaux sociaux, afin de ne pas empiéter sur le territoire du pôle «opinions». Reuters préconise que ses journalistes se créent deux comptes distincts sur Twitter. L'un à usage professionnel, «pour agréger de l'information et construire un réseau», l'autre à usage personnel, où les journalistes doivent indiquer qu'ils travaillent à Reuters, mais que leurs messages ne reflètent pas l'avis de leur employeur et où ils n'écrivent rien qui puisse être dommageable à leur employeur. Désormais, l'unanimité est de mise dans toutes les rédactions américaines, qui appellent leurs journalistes au bon sens. Et répètent cette maxime : «Ne dites par sur les réseaux sociaux ce que vous ne diriez pas à l'antenne/à l'écrit.» Même chez Twitter, qui ne fait pourtant pas partie des éditeurs, on réfléchit avant de tweeter. En témoigne un tableau, accroché dans le hall du réseau social, situé à San Francisco, qui martèle «google before you tweet, think before you speak» (faites une recherche sur Google avant de tweeter, réfléchissez avant de parler). Pour Reuters, il y a trois usages journalistiques possibles sur Twitter : - Partager des articles et construire une communauté, l'apanage de journalistes spécialisés (comme Ben Hirschler, journaliste scientifique pour Reuters) - solliciter des réactions des lecteurs, le cas pour les éditorialistes et les blogueurs de Reuters lfaire des live-tweets de certains événements, comme lors du forum économique mondial, réuni à Dav.