Photo: Horizons. Les représentants de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises se réuniront la semaine prochaine avec des responsables au ministère des Transports. Au-delà de l'augmentation des tarifs, les membres de la Fédération proposeront la diminution de la TVA et des impôts. «C'est l'opportunité pour définir une politique des tarifs. Il ne s'agit pas d'augmenter pour augmenter. L'idéal serait de songer au pouvoir d'achat des usagers pour qu'ils puissent supporter toute augmentation », nous a déclaré hier le président la Fédération, Abdelkader Boucherit. C'est la raison pour laquelle, les représentants de la Fédération tenteront au cours de leurs rencontres avec les cadres du ministère de parvenir à la diminution de la TVA des transporteurs en commun (fixée actuellement à 17 %) et l'aligner sur celle des taxieurs qui ne dépasse pas les 7% », explique M. Abdelkader Boucherit. En réduisant les charges au profit des transporteurs en commun privés, « l'augmentation des tarifs ne sera pas aussi préjudiciable qu'on le pense ». En somme, rien n'est précis. Mais tout porte à croire, selon le président de la FNTVM, que l'augmentation ne dépassera pas les 5 dinars. Les transporteurs veulent, à travers les rencontres programmées avec l'administration, asseoir la régulation du marché des transports en mettant en place des plans d'action. En l'absence de stratégie régissant le secteur, chaque transporteur travaille à sa guise et fixe les tarifs qui lui conviennent. L'anarchie est flagrante aussi bien en milieu urbain que rural. Au-delà de 30 km, les prix sont libres alors que pour les lignes de moins de 30 km, il y a consensus entre les transporteurs pour fixer et maintenir les tarifs à un même niveau. En milieu rural, aucun texte ne régit cette activité, pourtant les besoins en matière de transport sont sans cesse croissants. Mais faut-il souligner que même si les commodités laissent vraiment à désirer, les citoyens reconnaissent que le transport privé est d'un grand secours aux citoyens confrontés à un manque flagrant de transport en commun. Le transport public relevant du secteur étatique ne représente que 7% du parc. Cela dit, l'organisation de l'activité s'avère impérative. Selon M. Boucherit, 80% des transporteurs en commun sont affiliés à l'UGCAA.