Photo : Archives. Le Complexe de sidérurgie d'El Hadjar (Annaba) semble de nouveau confronté à des difficultés dans le fonctionnement de ses ateliers. Une commission d'enquête a été désignée récemment par le wali d'Annaba à l'effet de rendre compte de la situation de la cokerie du complexe. Constituée de représentants des Directions des mines et de l'industrie (DMI), de l'environnement et de la protection civile, cette commission devra notamment, avant de permettre à la cokerie de poursuivre ses activités, vérifier sa conformité aux normes de sécurité exigées. Les résultats du rapport attendu de cette commission détermineront le maintien ou non en activité de cette cokerie, a indiqué le wali. Le mauvais fonctionnement des différentes machines aux fours de la cokerie-l'enfourneuse, la défourneuse, le guide coke et le coal car, comme le précise un cadre du complexe- engendre de sérieux problèmes notamment en terme de pollution et désagréments causés aux habitants de quartiers limitrophes et à l'environnement d'une manière générale. Horizons a déjà traité ce genre d'embarras qui se signale en particulier chez les habitants de la nouvelle cité de 372 logements (AADL) de Sidi Amar, faisant face à l'usine. Cet état de choses fait appel nécessairement à la réparation « intégrale » de la cokerie du complexe, ce qui nécessite, indiquent des responsables, du temps et coûts colossaux. La commission d'enquête dépêchée pour la circonstance par le wali de Annaba s'est rendue compte de l'urgence de procéder à la fermeture de la cokerie. Le nouveau Pdg du complexe, Vincent Le Gouic, intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, indique que l'arrêt de la cokerie n'est, pour le moment, pas complet, mais « c'est une question de jours », a-t-il souligné précisant qu'un groupe d'experts se penche actuellement sur l'évaluation de la réhabilitation de la cokerie en question. Au sujet de l'avenir de 320 fonctionnaires y exerçant, le Pdg Le Gouic a rassuré sur les ondes de la Radio que le règlement intérieur du complexe prend en charge les travailleurs dans pareilles circonstances en rassurant qu'« il n' y a aucun soucis sur le devenir des travailleurs de la cokerie ». De son côté, le Sg du syndicat des travailleurs, Smain Kouadria fera savoir qu'une réunion regroupant la commission de wilaya, la direction du complexe et le syndicat, se tiendra incessamment pour débattre de la question. « Il sera question de débattre de la réhabilitation de la cokerie et du sort de ses 320 travailleurs», soutient le Sg Kouadria. Il convient de signaler que la baisse de la demande en métal a provoqué une diminution de la production au niveau du complexe sidérurgique d'El-Hadjar d'Annaba, que le géant indien de l'acier Arcelor Mittal avait acquis en 2001. La crise financière mondiale ne serait pas la seule raison à provoquer cette baisse de la production. D'autres facteurs, intervenus ces derniers temps, auraient causé l'annulation d'une importante demande en métal, estimée à 10 millions de dollars américains. Une baisse des approvisionnements en matière première et des problèmes techniques des différents ateliers sont, en fait, à l'origine de la perturbation du rythme de travail du complexe. A signaler que le Groupe Mittal s'est vu contraint de fermer une vingtaine de centres de production de par le monde. Pour ce qui est du complexe d'El Hadjar et en guise de réponse aux « rumeurs » faisant état d'un éventuel licenciement des travailleurs par la direction, le syndicat répond fermement dans un communiqué adressé aux travailleurs où il écrit : « Le partenaire social (syndicat et CP) déclare que si la direction générale n'arrête pas sur le champ ses agissements douteux, il considérera cette façon d'opérer comme étant de la provocation à laquelle il est tenu de répondre de manière forte et même virulente afin de rassurer les travailleurs sur le danger qui guette leur devenir et leur gagne-pain ».