Le sort de l'unité de cokerie du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba), en suspension depuis le 11 octobre dernier, suite aux pannes signalées dans son fonctionnement et aux risques qu'elle représente pour les riverains, sera éclairci le mois de décembre prochain. Le Syndicat d'entreprise et la Direction du complexe sont, en effet, parvenus à un accord au sujet de l'arrêt de la cokerie mais surtout du devenir des 320 travailleurs qui y exercent. Les deux parties se sont entendues, lors d'une récente rencontre qui les a regroupé, sur plusieurs points dont la possibilité de réhabiliter la cokerie du complexe. Les deux partenaires ont passé en revue, indique le Sg du syndicat, l'éventuelle rénovation des équipements de cette installation « si les résultats de l'expertise le recommandent », estime le syndicat qui précise que le rapport de l'expertise en question est attendu le 09 décembre 2009. Autrement, poursuit-on, la Direction du complexe recourra à l'acquisition d'un nouveau matériel moderne qui permettra la sauvegarde de la production. Une commission de suivi de l'expertise de la cokerie composée de spécialistes étrangers a été, rappelle-t-on, dépêchée par le groupe Arcelor Mittal pour établir une évaluation de la situation générale de cette installation. Pour ce qui est du devenir des 320 travailleurs de cette unité, la Direction et le partenaire social se sont mis d'accord pour maintenir tout le personnel de la cokerie avec redistribution des tâches tout en conservant les avantages et les primes de poste. Pour le représentant des travailleurs du complexe, l'accord en question est rassurant dans la mesure où les postes d'emploi (ceux de la cokerie) ont été conservés avec les mêmes avantages du reste des divisions de l'entreprise. Dans un communiqué rendu public, le syndicat a rappelé la position ferme sur la question de suspension de la cokerie qui sera suivie «de près». Le partenaire social insiste sur le fait que les travailleurs conservent le statut particulier dont ils bénéficient au sein de cette unité et le lancement d'un programme de formation pour assurer la relève. Le communiqué appelle également les travailleurs à rester mobilisés «pour faire échec à toute tentative de mise en veilleuse de toute unité de production ou atelier au niveau du complexe».