La spéculation autour des prix de produits de large consommation qui a tendance à réapparaître durant le mois de Ramadan n'émane pas, du point de vue de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), des commerçants. Le constat est établi par M. Boulenouar, membre du bureau national de l'Union. «Dire que les commerçants, grossistes ou détaillants sont à l'origine de la spéculation des prix sur le marché est un leurre », a-t-il estimé. Dans ses explications, il souligne que l'origine du phénomène vient d'ailleurs : «La moitié des produits alimentaires qui circulent sur le marché national est le fruit de l'importation. Donc, la question réside au niveau du marché mondial qui connaît des fluctuations permanentes lesquelles ont des répercussions directes sur le marché local». Le porte-parole des commerçants lance, à ce propos, un appel aux autorités en vue de revoir la stratégie de production suivie actuellement. «La faiblesse de la production locale face à la demande est la principale raison de la spéculation et les brusques flambées des prix qui se signalent en pareilles occasions», estime M. Boulenouar. L'UGCAA déplore le recours «constant» des autorités à l'importation pour combler le déficit de produits de large consommation «au lieu de promouvoir la production locale», note-t-il. Il constate, à cet effet, un taux de 60% d'importation de lait, 50% pour le blé, 30% pour les légumes et 40% pour la viande. L'UGCAA a réitéré son appel aux autorités pour une meilleure organisation du marché à même de mettre un terme au secteur informel qui représente un taux de 20% du marché national avec tous les préjudices qu'il porte au Trésor public.