Le fléau du suicide ne cesse de prendre de l'ampleur à Oran et le nombre de personnes qui tentent, pour une raison ou une autre, de mettre fin à leur existence ne cesse d'augmenter. Depuis le début du mois de Ramadhan, une douzaine de tentatives a été enregistrée aux UMC d'Oran. Et durant la saison estivale, soit en deux mois, près de 150 tentatives de suicide ont été enregistrées à Oran. Durant la même période, sept personnes ont mis fin à leurs jours. Rien que pour le mois de juillet, quatre suicides et 60 tentatives ont été recensés par les services précités. Les victimes étaient âgées entre 18 et 50 ans. Parmi ces derniers qui ont, fort heureusement, échoué, on a relevé une vingtaine de lycéens qui ont raté leur examen du baccalauréat. Plus globalement, notent des sources aux Urgences médicochirurgicales du centre hospitalo-universitaire d'Oran, une vingtaine de personnes ont «réussi», depuis janvier dernier, à mettre fin à leurs jours, alors que le nombre de tentatives est autrement plus important. Face à ces bilans de plus en plus macabres, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme car «la courbe, en constante hausse, donne froid dans le dos». Selon une étude réalisée à la demande des services concernés, le nombre de personnes qui tentent de mettre fin à leur vie ne cesse d'augmenter. Les moyens les plus employés, précise cette étude sociale, sont la pendaison et l'empoisonnement. Les méthodes varient mais les raisons qui poussent les candidats au suicide vers ce crime contre soi restent les mêmes : la détresse et l'angoisse, le désespoir est la cause de 20% des tentatives de suicide. En deuxième position vient la dépression nerveuse qui est à l'origine de 15,69% de cas. Mais en général, les spécialistes relèvent notamment les conditions socioéconomiques défavorables (chez les candidats âgés et soutiens de famille) et les déceptions sentimentales, chez les jeunes filles. Parmi les autres causes du suicide, on note la maladie mentale, l'échec scolaire et les problèmes financiers et familiaux. A noter que 75% des personnes décédées par suicide l'avaient annoncé auparavant.