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Conférence sur le partenariat et la sécurité au Sahel - Le général Carter Ham, haut commandant de l'Africom : «Les USA ne cherchent pas à établir de bases militaires en Afrique»
Photo : Slimene S.A. Le Haut commandant des forces américaines pour l'Afrique (Africom), le général Carter Ham a affirmé que son pays ne vise pas à établir des bases militaires en Afrique après celle établies en Djibouti. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée conjointement, jeudi dernier, avec l'ambassadeur des Etats-Unis en Algérie, M. Henry Ensher et Mme Shari Villarosa, membre du bureau de coordination antiterroriste du département d'Etat américain, le général Carter Ham a souligné que l'un des objectifs majeurs de l'Africom est de créer «un partenariat avec les Etats africains». Il a précisé que le travail de son commandement est basé sur deux principes : la stabilité et la sécurité de l'Afrique. Le Haut commandant des forces américaines pour l'Afrique est formel : «Il appartient aux Africains d'apporter les réponses appropriées aux problèmes auxquels ils font face.» Le général Carter Ham a indiqué, dans cette optique, que la lutte antiterroriste et les activités criminelles, notamment dans la région du Sahel, est une «inquiétude partagée». Pour lui, l'organisation par l'Algérie d'une Conférence internationale sur la lutte antiterroriste témoigne de son rôle de leader incontesté en la matière. M. Ham a affirmé que la communauté internationale est «convaincue de la nécessité de faire face à la menace du terrorisme dans la région du Sahel et partout ailleurs dans le monde». Pour y parvenir, il a estimé indispensable «de conjuguer les efforts de tout le monde». Par ailleurs, le conférencier n'a pas manqué d'afficher la volonté de son pays de renforcer les relations bilatérales déjà assez solides entre les deux pays. «Nous désirons créer des opportunités aussi bien pour les forces américaines qu'algériennes afin de travailler ensemble et d'augmenter le volume de la coopération, notamment dans le volet formation», a-t-il souligné. Il s'est dit, dans ce contexte, très satisfait du niveau de la coopération entre les forces armées des deux pays, même «s'il reste encore du chemin à faire», a-t-il fait remarqué. Mme Shira Villarosa a affirmé que la coopération entre les deux pays, marquée par un respect mutuel et une amitié concrète, s'améliore de jour en jour. «Il est vrai qu'il y a quelquefois des divergences dans les points de vue, mais l'Algérie et les Etats-Unis restent de très bons partenaires», a-t-elle dit. Considérant que l'approche militaire ne saurait à elle seule éliminer la menace terroriste, M. Ham et Mme Villarosa ont plaidé pour une stratégie plus développée basée sur la triptyque : diplomatie, défense et développement. Mme Villarosa a annoncé, dans ce cadre, la création d'un Forum mondial de lutte contre le terrorisme le 22 septembre à New York par un groupe de pays, dont l'Algérie et les Etats-Unis. PROLIFERATION D'ARMES EN PROVENANCE DE LIBYE, LA RESPONSABILITE INCOMBE AU CNT Le contrôle des armes en provenance de Libye est la responsabilité du Conseil national de transition libyen (CNT), a soutenu M. Ham. Cela dit, les Etats-Unis d'Amérique ne sont pas restés sans rien faire. Bien au contraire. «Le département d'Etat américain a dépêché deux équipes dans plusieurs pays de la région, y compris l'Algérie, afin de trouver les moyens de contrôler la circulation de ces armes et sécuriser la région du Sahel», a-t-il fait savoir. Pour ce qui est de l'avenir de la Libye, il a estimé qu'il appartient au seul peuple libyen d'en décider. Reste que le défi à relever consiste, selon lui, à aider la Libye et les Libyens à avoir l'Etat qu'ils souhaitent».