Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) compte reprendre le chemin de la contestation à partir du mois prochain. C'est ce qu'a déclaré, hier, son secrétaire général, Achour Idir, lors d'une conférence de presse à Alger. Et de préciser que la nature de l'action à entreprendre n'est pas encore discutée. «Nous restons ouverts à une action unifiée d'envergure avec les syndicats du secteur pour faire valoir nos revendications communes à savoir la revalorisation des salaires, la révision du statut particulier et une retraite après 25 ans de service», a-t-il annoncé, avant d'ajouter que le CLA organisera un rassemblement le 4 octobre devant le ministère du Travail pour «dénoncer le blocage de son dossier d'agrément déposé auprès de la même institution le 15 juin 2011». En outre, le CLA aura à saisir les instances compétentes, en l'occurrence l'APN, le Sénat ainsi que le ministère de l'Education nationale pour une éventuelle intervention à même de débloquer la situation. Le dossier des œuvres sociales est la pomme de discorde entre les syndicats autonomes et la tutelle. Le SG du CLA a mis en exergue, afin de résoudre définitivement le problème, deux issues possibles : l'installation des commissions de gestion au niveau des établissements scolaires ou l'octroi du 13e mois pour chaque tous les travailleurs. Pour lui, les choses sont claires. «C'est l'assemblée générale des travailleurs de chaque établissement qui doit décider de la gestion de ce dossier». Le CLA a remis en cause la crédibilité de la commission mixte ministère-UGTA pour décider du passif des œuvres sociales. Achour Idir a estimé que ce travail est «du ressort de l'inspection générale des finances ou la cour des Comptes». En clair, le Conseil des lycées d'Algérie appelle à la «dissolution des commissions nationales et de wilaya proposées fin août par le département de Benbouzid». Le secrétaire général du CLA s'est exprimé, conjoncture oblige, sur la situation pédagogique d'avant la rentrée scolaire. Il a indiqué que «30% des élèves n'ont pas eu le livre scolaire». Selon lui, «la majorité des établissements n'ont pas reçu» le fameux manuel. Le conférencier a fait savoir, également, que 80% des établissements scolaires n'ont pas été réceptionnés. La majorité des enseignants contractuels n'ont pas encore perçu leurs salaires de l'année passée alors que le cas des professeurs ingénieurs contractuels n'est pas encore réglé. Achour Idir a évoqué, aussi, la surcharge des programmes, le problème des classes pléthoriques qui risquent, selon lui, de perturber le bon déroulement de l'année scolaire. Enfin, sur l'exclusion des syndicats autonomes de la prochaine tripartite, le secrétaire général du CLA a annoncé qu'un rassemblement est prévu le jour même de la tenue de cette réunion par l'intersyndicale de l'éducation pour «dénoncer la marginalisation des syndicats de la Fonction publique ainsi que l'opacité dans laquelle se fait le code du travail». En plus du CLA, cette structure syndicale est composée du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap), Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et la Coordination des sections CNES.