Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a décidé, effectivement, de renouer avec le mouvement de protestation. Selon le secrétaire général et porte-parole du syndicat, Achour Idir, les membres du conseil national tenu mercredi dernier ont voté à l'unanimité pour une grève cyclique qui sera lancée incessamment. Une rencontre préparatoire de la grève était prévue hier en fin d'après-midi entre les membres du conseil national à Béjaïa, afin de fixer les dates et les modalités à respecter. Des dates qui seront rendues publiques aujourd'hui, lors d'une conférence de presse programmée à Béjaïa. Contacté, le porte- parole du CLA estime que cette décision a été prise suite à une étude générale faite sur la situation de l'Education nationale, où il a été constaté qu'aucune «amélioration n'est apportée» et qu' «il n'y a aucune volonté de la part du ministère de l'Education nationale de répondre aux revendications socioprofessionnelles des enseignants» soutient M. Achour Idir, ajoutant que les différentes commissions mises en place depuis un mois déjà ne donneront aucune réponse satisfaisante aux requêtes des enseignants. A cet effet, «nous croyons que seul le retour à la protestation permettra d'arracher les droits de la corporation». Le CLA appuie ainsi la posture de radicalisation et d'élargissement de la grève tant que «la tutelle s'entête à ne pas prendre en charge les doléances des enseignants.» Le CLA annonce d'ores et déjà l'éventualité d'aller vers une grève illimitée à partir du mois d'avril, et ce, au cas où la tutelle campe sur ses positions. Les propositions du CLA seront soumises aux différents syndicats qui activent dans le secteur de l'éducation afin de s'organiser, pour mener une action de protestation commune. Evoquant la plateforme de revendications qui s'articule autour de l'augmentation des salaires par la valorisation du point indiciaire, le porte- parole du CLA précise que c'est les mêmes revendications soulevées au préalable, cependant, elles seront cette fois-ci plus explicites. «Nous allons apporter les arguments nécessaires par rapport à la légitimité des revendications et par rapport aux moyens dont dispose l'Etat pour répondre à nos demandes. Le CLA réclame également «la modification du statut particulier, notamment dans deux points importants. Il s'agit d'assurer une promotion automatique pour tous les corps du secteur de l'éducation tous les cinq ans, et ensuite mettre fin à la contractualisation dans le secteur de l'éducation. Le même syndicat demande aussi «la retraite après 25 ans de service». Une autre revendication du CLA, consiste en «la défense de l'école publique de qualité qui doit se faire à travers la construction de nouveaux établissements scolaires et c'est ce qui permettra la création de nouveaux postes budgétaires». Par ailleurs, le CLA insiste sur l'importance de «l'allégement du programme des élèves et l'aération de leur emploi du temps». Un dossier qui a fait d'ailleurs débat en début d'année scolaire. Pour finir, le CLA appelle également à «la dissolution des œuvres sociales en les octroyant sous forme de 13e et 14e mois de salaire».