Le Conseil national des travailleurs communaux (Cntc) a décidé, vendredi, d'observer une grève illimitée dans les jours à venir, et ce, en réponse au refus du ministère de l'Intérieur de prendre en charge les différentes revendications des protestataires. Ceux-ci contestent, également, l'avortement par le ministère de l'Intérieur du rassemblement auquel a appelé le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), devant le Palais du gouvernement. Il est attendu que les représentants des travailleurs communaux, affiliés au Snapap, tiennent une réunion ordinaire du conseil national, samedi prochain, au cours de laquelle il sera décidé de la date à laquelle ils entreront en grève illimitée. Ali Yahia, le porte-parole du Conseil national des travailleurs communaux, a dénoncé le déploiement impressionnant des forces de sécurité empêchant des travailleurs d'arriver au Palais du gouvernement pour prendre part à un sit-in. Force est de souligner que 5 membres du Cntc, activant dans le syndicat de l'APC de Sidi M'hamed, ont été arrêtés à cause de leurs activités syndicales, ajoutant à cela la persistance des menaces exercées sur les grévistes. De plus, certains responsables des communes ont même détruit des pancartes brandies par les grévistes, ce qui a poussé le Cntc à menacer ces responsables parce qu'ils leur refusent de respecter une loi de la Constitution, à savoir l'exercice du droit syndical. Le syndicat a également dénoncé la répression qu'exercent les pouvoirs publics contre les travailleurs communaux qui revendiquent pacifiquement l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Cette répression s'illustre notamment par l'immobilisation de 50 bus, aux portes d'Alger, venus des wilayas de l'intérieur du pays, empêchant ainsi les travailleurs communaux qui s'y trouvaient de participer au sit-in. Il convient de souligner que 900 travailleurs communaux ont pris part, jeudi, à un sit-in devant la Grande-Poste, après que les forces de l'ordre les ont empêchés d'atteindre la chefferie du Gouvernement. Soulignons enfin que le syndicat s'est félicité de la conscience des travailleurs, signifiée par le taux de suivi de cette grève qui a été de l'ordre de 80%, et dénoncé les dépassements enregistrés à Sidi M'hamed, Chlef, Chéraga, Alger-Centre, Sétif, etc.