Une visite de travail et d'inspection au siège de l'Entreprise nationale de réparation navale (ERENAV), a été effectuée, hier, par M. Amar Tou, ministre des Transports. Cela a été une occasion pour le premier responsable du secteur, de donner le premier coup d'envoi de relance des opérations de maintenance et de construction navale. Une initiative, qui est venue suite aux décisions du Conseil de Participation de l'Etat (CPE) du 28 juin dernier. Des décisions qui ont essentiellement porté sur la création de chantiers de réparation navale sur les sites de Annaba, Arzew, Djendjen et Skikda, la modernisation de la réparation navale sur les trois sites existants, à savoir Alger, Bejaia et Oran ainsi que le lancement de la réparation navale pour les navires de pêche dans les ports de Ghazaouet, Mostaganem, Bouzadjar, Oran, Sidi Lakhdar, Bouharoun, Azeffoun, Zemouri, Jijel, Boudis, Collo, Stora, Annaba et El Kala. Le plan de modernisation et de développement de l'ERENAV a nécessité le financement de la mise à niveau de l'entreprise en matière de sécurité industrielle pour un montant de 300 millions de DA, le financement de la formation et du recyclage des personnels à hauteur de 910 millions de DA et l'octroi d'un crédit long terme d'un montant de 17 600 millions de DA, en plus d'un crédit bancaire d'un montant de 4 350 millions de DA destinés au financement des ateliers. Selon M. Ali Sali, directeur central, technique et commercial de l'ERENAV, cette initiative représente une nouvelle ère pour l'entreprise qui a longtemps souffert de la déstructuration pour cause de difficultés financières. «L'entreprise a traversé une phase très difficile qui l'a presque menée à la mise en faillite n'était l'intervention des pouvoirs publics qui ont gelé le découvert», dira-t-il. Selon M. Sali, après sa relance, l'ERENAV s'est tracé deux principaux objectifs. Le premier porte sur la multiplication par trois du chiffre d'affaires et le second sur le recrutement du personnel, évalué actuellement à 900 agents, pour passer à 2500 professionnels dans le domaine de la construction navale. Pour sa part, M. Amar Tou s'est félicité de cette démarche. «C'est une première dans le domaine de la construction navale», souligne-t-il. Visitant les différents ateliers de l'entreprise, le ministre a précisé qu'il est «impératif de commencer par la petite maintenance pour arriver à l'industrie navale». «Le reste c'est un habillage, il faut simplement persévérer pour concrétiser les ambitions de l'entreprise», a-t-il ajouté.