Cette année plus que toutes les autres, le rush sur cet appareil a atteint son summum. La canicule qui a sévi durant le mois de juillet a poussé des milliers de foyers à s'en équiper. L'approche du mois de carême en plein mois d'août a été également un facteur déclencheur de cette frénésie d'achat. En ce jeudi 30 juillet, le marché d'El Hamiz (banlieue est d'Alger), haut lieu de vente des articles électroménagers, ne désemplit pas. Les espaces aménagés en parking sont submergés de véhicules. A l'intérieur des magasins spécialisés dans les articles électroménagers ça grouille de monde au grand bonheur des vendeurs qui reconnaissent unanimement qu'avec la vague de chaleur, les ventes ont sensiblement augmenté. «Il m'arrive de vendre jusqu'à cinq climatiseurs par jour», indique un commerçant. Les clients rencontrés ne cachent pas leur motivation. «Avec cette chaleur il m'est impossible de dormir à l'aise et récupérer durant la nuit pour pouvoir entamer ma journée de travail», indique cet homme venu de Baïnem. «Bien que j'habite à une vingtaine de mètres de la mer, on suffoque la nuit», se plaint-il. Salima, une jeune institutrice, vient d'acheter un climatiseur. «J'ai dû prélever la somme de 26.000 DA sur mes économies pour pouvoir l'acquérir», dit-elle soulagée enfin de pouvoir passer des nuits plus tranquilles. Salima qui appréhende une grosse consommation d'énergie électrique a décidé de ne faire fonctionner la clim que pendant la nuit. Si certains citoyens ont depuis longtemps programmé cet achat, certains clients l'ont fait sur un coup de tête, poussés par les grandes chaleurs de ces derniers jours. Car les prix restent légèrement au-dessus des moyens des petites bourses. En effet, les climatiseurs de marque TCL sont cédés à 26.000 DA contre 28.000 DA pour la marque Eniem et 51.000 DA s'agissant de Samsung. Des prix relativement chers pour un pays qui subit des chaleurs suffocantes en plus des frais d'installation. Néanmoins, «le bien-être et la santé n'ont pas de prix et un petit sacrifice pour des nuits loin des piqûres des moustiques et les désagréments vaut la peine», estime Salima.