La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton rejoindra aujourd'hui l'envoyé spécial des Etats-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell qui est, pour la énième fois, dans la région pour débloquer un processus de paix au point mort. Il a déjà rencontré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et participera, aujourd'hui, à la rencontre de Mme Clinton avec le Président palestinien Mahmoud Abbas. « La principale question au menu des discussions est la fin des activités de colonisation israéliennes dans les territoires palestiniens, en particulier à Al Qods», a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. Mais les Palestiniens « n'entretiennent pas de grand espoir sur la visite de Hillary Clinton en raison de la déception qu'ils ressentent face à l'administration du président Barack Obama », a affirmé Mme Hanane Ashrawi, membre du comité exécutif de l'OLP. Cependant, le mouvement Hamas qui a été isolé par l'ancienne administration américaine est prêt à négocier avec celle de Barak Obama. Le chef du gouvernement démis, Ismaïl Haniyeh, l'a répété jeudi dernier lors de sa rencontre avec une délégation de médecins américains. Toutefois, ce leader réclame que Washington tienne à ses promesses et prône la formation d'un Etat indépendant palestinien avec Al Qods comme capitale. Il a affirmé que « le Hamas est avec la paix qui restaure les droits du peuple palestinien et met fin à l'occupation israélienne », et a expliqué « que le peuple palestinien est la victime de l'isolement international du Hamas et que les Palestiniens sont punis uniquement pour avoir voté le Hamas lors des législatives » de 2006. Alors que le désaccord palestinien dû à ce dernier scrutin n'a pas été réglé, l'actuelle crise survenue après la décision de l'Autorité palestinienne des élections générales avant de parvenir à un accord de réconciliation accentue encore les doutes sur les chances de réussite du processus de paix suspendu depuis le lancement de la vaste offensive de l'armée israélienne contre Ghaza, l'hiver dernier.