Quand le taux sanguin d'hémoglobine est bas, on parle irrémédiablement d'anémie. Provoquée par un manque de fer –dans 90% des cas- elle entraîne des troubles majeurs. C'est donc une véritable maladie à prendre au sérieux. Elle doit être prévenue chez les personnes à risque et traitée dès qu'elle est diagnostiquée. La carence en fer prolongée peut ainsi entraîner des troubles fatals pour l'organisme, aussi bien chez l'enfant que chez l'adulte. Les femmes enceintes ou en âge de procréer sont toutefois les plus touchées (apport alimentaire insuffisant, besoins accrus, pertes sanguines excessives...). En effet, le fait d'être enceinte change beaucoup les besoins quotidiens en nutriments de toutes sortes puisque le bébé, en formation, puise ce dont il a besoin dans les réserves de sa maman. Du coup, l'anémie et la carence en fer sont assez fréquentes pendant la grossesse. Des concentrations sous 8 g/100 ml peuvent causer de graves complications pour la santé. Notre corps a besoin de 1 à 4 mg de fer par jour et une bonne alimentation en procure en moyenne de 10 à 20 mg par jour, qui seront absorbés dans une proportion de 5 à 10%, ce qui suffit à combler les besoins. Durant la grossesse, les besoins quotidiens en fer augmentent substantiellement : 5 mg de plus par jour au cours du deuxième trimestre et 10 mg de plus au cours du troisième. La femme perd un demi-litre de sang lors de l'accouchement en moyenne. Ainsi, pour la femme enceinte, l'anémie est fréquente et porteuse de risques graves pour elle et le fœtus. Un bilan biologique à la recherche d'une carence ou d'une anémie ferriprive est donc vivement conseillé avant la fin du troisième mois de grossesse.