Photo : Slimene S.A. Fatiha Bourouina, journaliste, a perdu son mari, le regretté Mourad Tirouche, il y a seulement un an. En écrivant un livre sur cette période toute récente de sa vie, elle a voulu mettre à jour les réalités, encore bien dures, qui parcourent l'existence d'une femme musulmane, devenue subitement seule, sans le soutien moral et matériel du chef de famille. La société musulmane accepte mal une femme seule au foyer, devant élever ses propres enfants sans le secours du mari. Le pire, c'est que cette société ne fait pas de différence si l'épouse a changé son régime matrimonial en divorçant ou si le mari a été rappelé à Dieu. Tout le monde connaît le calvaire enduré par la femme divorcée dans nos communautés. «Cette vie en noir continue malheureusement pour la veuve», constate amèrement Fatiha Bourouina. Par son livre, elle veut relater son expérience encore vivante et actuelle. «Ce regard que porte vers moi la société algérienne me touche d'autant plus que je suis encore jeune», affirme-t-elle en précisant que «j'ai donné le titre de «Divorcée» à mon livre pour démontrer que la veuve subit les mêmes maux. Son ouvrage qui vient de paraître il y a seulement quelques jours à Casbah Editions est préfacé par deux éminents critiques littéraires arabes, Abdelmalek Mortadh et Ahmed Boudahmane.