Photo : Slimene S.A. La mesure destinée à éradiquer le phénomène de la contrefaçon de la pièce de rechange est en vigueur depuis hier. Désormais, toute pièce importée d'un pays qui n'a pas la réputation d'être «un pays fabricant» sera rejetée aux frontières ou détruite. Et l'on peut dire que la guerre est déclarée contre les contrefacteurs qui font leur fortune au dépens de la sécurité du consommateur. Le département de Djaâboub, en collaboration avec d'autres services, est décidé à opérer un «contrôle rigoureux et quotidien» au niveau des ports et des aéroports du pays. Face à ce fléau qui constitue un véritable danger public, l'Etat compte frapper fort. Les contrevenants risquent de lourdes sanctions. Selon des statistiques du ministère du Commerce, 80% des pièces détachées commercialisées dans notre pays sont importés de Chine, de France, d'Italie et de Corée du Sud. L'année dernière, quelque 1 316 tonnes de pièces d'une valeur marchande de 5,673 millions de dollars ont été saisies pour «absence de la marque» et «défaut d'étiquetage», principalement. Selon les analystes, cette mesure profiterait principalement aux concessionnaires automobiles qui souffrent de la concurrence des importateurs de pièces de rechange contrefaites. Depuis quelques années, des concessionnaires ont lancé, chacun à sa manière, des campagnes de sensibilisation sur les méfaits de l'utilisation de la pièce de rechange issue de la contre-façon, souvent vendue moins chère, mais cette pièce est souvent aussi l'un des facteurs des accidents qui sont mortels. Maintenant, les importateurs doivent acheter des pièces détachées directement auprès d'équipementiers automobiles. Cependant, ceux qui souhaitent s'approvisionner en pièces fabriquées par d'autres sociétés «devront fournir une attestation que ces pièces ont été fabriquées sous licence».