Chirurgie. L'opération de relookage du COA le 8 novembre a aéré une institution qui a souffert de l'esprit carriériste et «caverniste» de personnes, avec le temps, qui s'apprêtaient-magouillaient- à imposer leur statut de propriétaires du Comité. Une situation qui a bloqué un COA (mandat 2005-2009) pour un renouveau statutaire. On a voulu gérer la «péremption». Les reports se multiplièrent au rythme des entourloupettes et des airs à relents de scandale. Le CIO passe aux menaces. Toutes nos fédérations étaient dans le collimateur si l'AGE de ce 8 novembre avait foiré. Il faut dire que le COA, tout comme la FAF et les grandes fédérations, ont, toujours, été des chasses gardées. Une fixation qui a contaminé, aujourd'hui, même les fédérations des sports «mineurs» et autres petites ligues. Tout le monde se cherche une «planque» même au détriment des résultats. La solidarité clanique s'est cimentée un peu partout. Heureusement que le décret 405-05 édictait un point positif (durée des mandats) pour une opération de grande lessive. Aujourd'hui, le sang neuf irrigue l'ensemble des structures du Mouvement sportif national. Tant mieux pour l'Algérie sportive qui a pu refermer la porte au nez des loosers. L'arrivée de Rachid Hanifi, après une élection, même tardive, sauve l'Algérie de l'œil du cyclone qu'allait actionner le CIO. Le 13e président du COA, Hanifi, parle de la victoire du consensus (101 voix). «Le COA se gérera dans le consensus» affirme-t-il. L'homme parle de blessures à panser. Il a raison au vu des diagnostics d'un MSN presque sous perfusion. L'homme n'émerge pas d'un clan ou d'une collusion d'intérêts. «Je n'ai fait la connaissance des membres élus au comité exécutif que le mois passé». Exit donc les affinités et les ex-unions ou solidarités dans...la réussite de...l'échec. Une ère nouvelle s'ouvre. «Le COA devra jouer au même titre que les fédérations et même les clubs la carte de la performance. Il faut changer de méthodologie», insiste-t-il. Depuis le regretté Mohand Amokrane Maouche (président du COA de 1963 à 1965) qui avait démarré le Mouvement sportif national en passant par Zerguini (janvier 1968-décembre 1983), Bekka, Lebib, Mentouri et Berraf (96-98, 2001-2005-2009), le COA n'a pas réussi une réelle, c'est-à-dire durable, dynamique sportive même si l'emblème national a flotté bien haut quelquefois sur les podiums des jeux Olympiques. Le docteur Hanifi promet déjà les premiers soins d'urgence.