La scène de plein air au nom de Fadéla Dziria de l'imposant Institut national supérieur de musique, situé à l'entrée de Bab El Oued, a vibré de ses pleins feux durant le deuxième festival culturel panafricain. Il n'est pas exagéré de dire que ce lieu, magique par son architecture d'avant-garde, se situe parmi les meilleurs sites artistiques du Panaf et qu'il mérite largement la première place. Pourquoi cette distinction ? Cela pour plusieurs raisons. D'abord la fréquence de ses spectacles. Ils ont été seize au total, chaque nuit sans interruption. Ensuite par l'afflux considérable du public, atteignant jusqu'à mille cinq cents personnes à chaque représentation, constituées essentiellement de familles qui ont apprécié le cadre et la qualité de l'accueil. Egalement par les conditions idéales offertes aux artistes pour leur préparation. A ce propos, M. Abdelkrim Belarbi, directeur de cet Institut qui s'est engagé totalement pour la réussite du Panaf dans son établissement déclare : « L'ensemble de nos infrastructures spécialisées, modernes et de dernière génération ont été mises à la disposition des groupes et cela dès le matin, permettant à ces artistes de se préparer même s'ils devaient se produire dans d'autres sites. » Bien mieux, précise M. Belarbi : « Nous avons même pensé à doter les musiciens d'instruments traditionnels et modernes en nous approvisionnant à l'avance de ce matériel musical ». Ces musiciens et ces groupes, qui se sont succédé sur la scène de plein air Fadéla-Dziria, ont trouvé un équipement de lumière et de sonorisation très performant, rivalisant avec les scènes internationales. De plus, l'architecture merveilleusement étudiée et optimale de ce site en plein air, élimine les nuisances provoquées par les bruits de la circulation intense à l'extérieur de la scène. Les personnalités africaines invitées ont été séduites par ces conditions idéales, demandant et proposant des perspectives d'échanges Parmi les moments forts de ces spectacles, il faudrait citer les troupes de l'Ethiopie et du Niger ainsi que nos artistes du Grand Sud, danseurs, musiciens et chanteurs. Une grande partie des étudiants de l'INSM ont collaboré activement avec ces groupes. Il faut dire aussi l'engagement entier des équipes de cet Institut qui ont préparé la scène dix jours auparavant et qui sont restés mobilisées durant tout le déroulement du Panaf et bien après. Même la télévision s'est fixée durant tout cet évènement avec son matériel lourd de diffusion. Ce brillant succès et cette belle énergie déployée ne restent pas sans lendemain. M. Abdelkrim Belarbi le confirme : «Nous avons en projet l'organisation de douze concerts pour les nuits du Ramadhan, sur notre scène Fadéla Dziria, ce sera du chaâbi et de l'andalou». Le directeur de l'INSM enchaîne : «Nous avons pensé à tout. Si un orage se déclare, notre salle de spectacle à l'intérieur, la salle Rose, prendra la relève».