Sous l'eau, les oreilles sont en danger car la pression augmente. Les plongeurs le savent bien et s'en protègent. En revanche, très peu d'entre nous savent qu'une simple immersion au fond d'une piscine olympique, dès 3 mètres, peut suffire à endommager les tympans. Alors avant de plonger, consultez un ORL. L'augmentation de la pression avec la profondeur est bien connue des plongeurs. Elle augmente de 1 bar tous les 10 mètres. Mais il faut savoir que dès 3 mètres, la pression est déjà suffisante pour endommager sérieusement les oreilles. En d'autres termes, les plongeurs avec bouteille ne sont pas les seuls concernés. Les plongeurs en piscine ou en apnée doivent également être avertis. Les médecins parlent de barotraumatismes ORL, qui peuvent aller du simple œdème dans l'oreille moyenne ou interne, type otite par exemple, à la perforation du tympan. Lors de la descente sous l'eau, l'air contenu dans l'oreille se retrouve en dépression, ce qui déforme le tympan. Pour éviter douleur et déchirure, le plongeur doit insuffler volontairement de l'air dans son oreille moyenne par l'intermédiaire de la trompe d'Eustache. On parle de technique de rééquilibrage, dont la plus connue consiste à souffler légèrement par le nez, bouche fermée, en se pinçant le nez. Lors de la remontée, le phénomène inverse se produit, mais le rééquilibrage volontaire n'est pas nécessaire. QUE FAUT-IL FAIRE ? -Visite ORL et audiogramme pour les enfants de 8 à 16 ans. -Visite ORL fortement conseillée aux adultes. -Certificat d'aptitude obligatoire pour la plongée sous-marine. -Certificat de non contre-indication réalisé par un médecin fédéral à partir du niveau II. -Lors de la plongée, rééquilibrage régulier des oreilles selon les techniques enseignées dans les centres de plongée agréés. -En cas de nez bouché, application de gouttes nasales juste avant la plongée. -Ne jamais utiliser de bouchons d'oreilles car ils aggravent le risque de perforation du tympan. -Une fois la cagoule de plongée en position, laisser pénétrer de l'eau à l'intérieur. -Après un barotraumatisme traité, rechercher la cause car la lésion survient le plus souvent sur une pathologie préexistante. -Replonger après un traumatisme n'est autorisé qu'après un bilan médical complet démontrant l'absence de contre-indication. -La reprise de la plongée se fait après un temps de récupération variable selon la gravité du traumatisme subi.