Le mouvement de protestation de trois jours, enclenché par les médecins généralistes affiliés au Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), prendra fin demain. Ce débrayage rentre dans le cadre de grèves cycliques décidées par le syndicat « après l'impasse constatée dans les négociations avec le ministère de tutelle portant les revendications de la corporation », explique le SNPSP. Celui-ci constate que le mouvement de grève a été largement suivi dans l'ensemble du territoire. Un communiqué relatif au taux de suivi dans chaque wilaya a été rendu public hier. La région de Tizi-Ouzou occupe le haut du tableau avec un taux de suivi frôlant les 97% suivie de Skikda et de Bejaia avec respectivement 95 et 93%. Le communiqué précise aussi l'assurance du service minimum tout en assurant qu'«aucune situation de dépassement n'a été signalée». Le syndicat des praticiens déplore la promulgation «unilatérale» du décret portant statut particulier du praticien. «La tutelle (ministère de la Santé) a promulgué le statut sans concertation aucune avec le partenaire social», indique le président du syndicat, le Dr Lyes Merabet. Celui-ci affiche cependant la disponibilité de son organisation au dialogue avec la tutelle. Les principales doléances des praticiens de la santé publique, « qui demeurent jusqu'ici pendues », concernent le retard enregistré dans les discussions sur le régime indemnitaire et la décision prise de son application sans effet rétroactif ainsi que le droit à un statut de partenaire social à part entière. Le SNPSP revendique aussi la répartition « équitable » des horaires de travail et le droit au logement de fonction « à l'instar des autres corps de la Fonction publique », explique-t-on. Signalons enfin que le président du SNPSP tiendra dimanche prochain une conférence de presse au siège du syndicat à Alger.