Photo : Makine F. Dans une conférence de presse animée, hier, au siège de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Lyès Merabet s'est félicité de l'engagement des praticiens de la santé publique pour faire aboutir leurs revendications. Le Dr Merabet annoncera que « la grève est poursuivie à raison de trois jours par semaine à partir d'aujourd'hui tout en assurant le service minimum», dira-t-il. « Ce mouvement de grève se prolongera de façon cyclique jusqu'à la réunion du conseil national, en session extraordinaire», soulignera le conférencier. Il ajoutera que d'autres mesures d'accompagnement du mouvement seront organisées ultérieurement tels que les « sit-in » devant les Directions de la santé (DSP) et le ministère de la Santé. Les points importants de la plateforme de revendications concernent en premier lieu la révision de la classification et la gradation des paliers. Pour ce syndicat, il est inconcevable qu'un praticien généraliste qui capitalise 30 ans d'exercice perçoive mensuellement 49 500 dinars. Pour rappel, une première rencontre a été organisée avec le Dr Barket en juillet dernier, mais aucun engagement n'a été tenu quant à la première mouture de l'avant-projet du statut du personnel de la santé. Le Dr Merabet affirmera que « si l'actuel statut du personnel de la santé va être signé, il lèsera les médecins durant 20 ans ». Il ajoutera que « lors de la séance de travail tenue le 8 novembre avec le ministre, il a été confirmé que le dossier du statut du personnel de la santé a été transmis à la chefferie sans la consultation des syndicats. C'est pour cette raison qu'il faut ouvrir le dialogue avec le ministère pour que ce dernier prenne en charge tous les problèmes que vit la corporation », fera savoir le Dr Merabet. Comme il soulignera qu'il n'y a eu aucune réunion de conciliation comme le stipule la loi 90/02 en cas de conflit collectif. Par ailleurs, lors de la tripartite, les syndicats autonomes, tous corps confondus, tenteront une action commune pour dénoncer leur marginalisation. S'agissant du régime indemnitaire, il affirmera que la tutelle refuse d'installer une commission mixte pour élaborer ce projet. «La tutelle s'est contentée de dire qu'un canevas est déjà prêt qui sera transmis au Premier ministère». A propos du week-end semi-universel, le Dr Merabet soulignera que les praticiens continuent à travailler le samedi malgré la signature du décret qui stipule que le travail s'effectue de dimanche à jeudi.