Le livre «parcours d'un adolescent» que l'auteur, Belkacem Metidji a publié dernièrement, est un travail littéraire sur la mémoire, la reconstitution romancée d'une période cruciale de l'histoire contemporaine de l'Algérie, notamment durant le déclenchement de la révolution de 1954. Paru aux éditions «El Djaïza», ce roman historique raconte une histoire vraie qui s'identifie aux Algériens ayant vécu la violence perpétuée par un ennemi commun. Le destin n'a pas été rose pour ce jeune algérien. Déjà à quatre ans, il était orphelin de mère. Pire encore, ce jeune garçon a souffert comme tous les algériens sous l'administration coloniale la misère de l'existence quotidienne. Les européens d'Algérie étaient sans pitié euvers la population autochtone. Empêchant une vie ordinaire. Belkacem Metidji, fréquente l'école indigène de Médéa puis le collège Benchenab. A quinze ans, suite à la grève des étudiants, il se retrouve en plein cœur de la résistance. Un jour, son frère, son aîné de deux ans, lui confie «d'audacieuses missions». Il devait affronter le danger permanent de la répression féroce de l'armée coloniale. A 16 ans, Belkacem accepte volontiers de rejoindre le maquis. Avec pour seul objectif, libérer son sol natal du joug colonial. Dans les combats où Belkacem participait malgré son jeune âge, il a découvert les affres d'une guerre impitoyable. Pendant toute une année, Belkacem a donné le meilleur de lui même dans la résistance pour la défense de son pays. Son sacrifice était total. Au cours d'une opération, il a été malheureusement capturé par l'armée française. Il a du alors subir au camp Morand la pire des détentions qu'il décrit, dans le 7ème chapitre comme un «cauchemar». Ces trois années passées dans ce camp de concentration l'ont marqué à jamais. Il en reste traumatisé à vie. Poursuivant son récit, l'auteur aborde les débats sur l'indépendance et la guerre d'Algérie. Belkacem Metidji, malgré toutes ses souffrances, ses sacrifices et son engagement total ne garde pas de rancune pour le peuple français. Pour lui, son seul argument est la lutte contre le colonialisme. Maintenant que la guerre est terminée, il voudrait que la vérité soit claire entre les peuples algériens et français. C'était le passé, il faut regarder maintenant vers l'avenir.