Le colloque international anthropologie et musique, poésie et préservation du patrimoine, vent de s'achever cette fin de semaine après trois jours d'intenses travaux. Cette rencontre à laquelle ont pris part de nombreux experts nationaux et étrangers, a associé avec harmonie les journées d'études avec, en soirée, de démonstrations artistiques sur scène. C'est ainsi que les journées d'étude ont compté pas moins de neuf séances, regroupant chacune jusqu'à une dizaine de communications. Le comité scientifique, présidé par l'universitaire Maya Saïdani, a su faire un choix judicieux des sujets mettant le mieux en évidence les facteurs engendrés par la musique et la poésie, contribuant à la préservation de notre patrimoine culturel ancien. Ce colloque était ouvert à tous les genres de public, universitaires, artistes ou simples citoyens. En synthèse des travaux de ce colloque, il est tout à fait légitime d‘affirmer que ces travaux ont constitué un fort plaidoyer pour la présentation d'arguments en faveur du renforcement de la préservation de ce patrimoine. Les conférenciers, dans leurs analyses scientifiques, ont démontré la valeur des textes poétiques associés à l'habit musical. Poésie et musique constituent les deux pôles qui ont permis la pérennité des spécificités culturelles. L'une s'appuyant sur l'autre, la mémoire a été sauvegardée malgré l'usure du temps qui efface toute trace. La musique avec ses rythmes et ses mélodies s'incruste en profondeur dans les cœurs et cette force émotionnelle et immatérielle aide à l'évocation des paroles qui lui sont attachées. A ce sujet, il est difficile de faire part de toutes les communications de ce colloque aussi dense que riche, les unes que les autres, effectuées dans ce rapport poésie musique. A titre d'exemple, citons la brillante conférence de l'universitaire Bala Sadek. Le sujet traité se rapportait à l'initiation et son rôle dans la transmission d'invocation soufi. Il révèle l'importance du patrimoine chanté. La partie études théoriques dans ce colloque international se poursuivait en soirée par des démonstrations sous forme de spectacles. Le chanteur Chérif et la voix harmonieuse de Flora ont fait ainsi revivre le répertoire poétique et chanté de l'illustre Chérifa qui excelle dans la composition de musique et la création de textes poétiques puisés dans le profond terroir. La soirée de clôture a été agrémentée par la présence de Djamal Allem qui en plus de son répertoire, a gratifié les participants d'un chant très ancien ryhmé par le bendir. Cette soirée a été rehaussée par deux troupes, Ahlelil et Houbi, venant de Timimoun et Béchar. Les derniers mots de ce colloque ont été exprimés par le poète Ahcène Begriche qui a composé un poème spécialement pour cette rencontre.
