La première force politique du pays, le FLN, par la voix de son chargé de communication, M. Said Bouhadja, estime que l'accord conclu entre les trois partenaires, à savoir le gouvernement, le patronat et la centrale syndicale, est d'une très grande importance, dans la mesure où il a été le résultat de concertations et d'études analytiques, ayant pris en compte plusieurs facteurs politiques, économiques. «L'aventure » n'est pas permise dans ce genre de question. L'aboutissement de la tripartite est « très satisfaisant », dira M. Bouhadja qui rappelle sur sa lancée la nécessité d'inscrire la crise financière mondiale parmi les préoccupations de l'avenir, sachant qu'elle n'a toujours pas livré tous ses secrets. « Le résultat est objectif et satisfaisant, puisqu'il contribuera sans nul doute à l'amélioration du pouvoir d'achat », enchaîne le chargé de communication du parti de Belkhadem, saluant par la même occasion les différentes décisions prises à l'issue de cette 13e Tripartite, ayant mis l'accent notamment sur « le renforcement du contrôle, la révision du code du commerce pour mieux réguler le marché et surtout les prix, la réhabilitations des mutuelles… ». Il s'agit, résume notre interlocuteur, d'assises ayant bien traduit la volonté présidentielle. Même appréciation dégagée chez le RND. M. Nacer Boudache président du groupe parlementaire de la formation d'Ahmed Ouyahia au Conseil de la nation, considère que les partis ne peuvent que saluer les résultats de cette tripartite, puisqu'ils sont issus de dialogue ouvert à toutes les propositions. M. Boudache se réfère aux propos du SG du RND ayant déclaré à l'issue de cette rencontre, en sa qualité de Premier ministre, que « rares sont les pays qui font ce genre de travail consensuel », dans l'ambition de satisfaire les revendications des travailleurs, sans « grincer » bien évidemment la machine économique du pays. Il y a eu de larges discussions, dira-t-il, ayant permis d'écouter les différentes suggestions, et le mot de la fin, s'est sans nul doute appuyé sur « des données que le simple citoyen ignore ». Allusion faite aux exigences économiques qu'il faut prendre en considération. Du côté du MSP, parti d'Aboudjerra Soltani, le dialogue consacré par la tripartite doit impérativement se poursuivre. Chose qui se traduira à travers les groupes de travail mis en place à l'issue de cette rencontre. Après avoir salué l'augmentation du SNMG, M. Belkaid Abdelaziz, président du groupe parlementaire de cette formation, estime qu'il faudrait réduire l'écart entre l'offre et la demande, pour que cette augmentation soit réellement ressentie par le citoyen. La hausse « est positive » mais doit être accompagnée, dira-t-il d'autres mesures devant absorber les séquelles de l'inflation. « Le SNMG à lui seul ne peut pas améliorer le pouvoir d'achat des citoyens. Le chômage est toujours de mise. Ce qui implique la mise en place d'autres dispositions à l'égard de toutes les couches de la société, sans distinction aucune », souligne-t-il. Par ailleurs, M. Moussa Touati, président du FNA, se montre plutôt dubitatif par rapport à cette augmentation qui, d'après lui, ne réglera pas grand-chose, en rappelant la cherté de la vie et surtout les prix des produits alimentaires. « Il faut que tous les Algériens trouvent leur compte », lance-t-il.